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Profil et pronostic des patients porteurs d’un adénocarcinome pulmonaire de type pneumonique diffus, admis en réanimation pour syndrome de détresse respiratoire aiguë - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.345 
M. Decavèle 1, , A. Parrot 2, M. Duruisseaux 3, M. Antoine 4, A. Fajac 4, A. Milon 5, M.F. Carette 5, A. Canellas 6, A. Gibelin 7, A. Elabbadi 7, M. Wislez 8, J. Cadranel 6, M. Fartoukh 7
1 AP–HP, hôpital Pitié-Salpêtrière, Service de Médecine Intensive - Réanimation (R3S), Paris 13, France 
2 AP–HP, hôpital Tenon, Service de Pneumologie, Paris 20, France 
3 HCL, hôpital Louis Pradel, service de Pneumologie, Lyon, France 
4 AP–HP, hôpital Tenon, service d’anatomopathologie, Paris 20, France 
5 AP–HP, hôpital Tenon, service de radiologie, Paris 20, France 
6 AP–HP, hôpital Tenon, service de pneumologie, Paris 20, France 
7 AP–HP, hôpital Tenon, service de Médecine Intensive Réanimation, Paris 20, France 
8 AP–HP, hôpital Cochin, service de pneumologie et oncologie thoracique, Paris 20, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’étiologie du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) reste indéterminée chez près de 20 % des patients porteurs de cancers actifs. Les adénocarcinomes de type pneumonique (P-ADC) diffus représentent une cause d’insuffisance respiratoire aiguë de diagnostic difficile, et aucune donnée n’existe concernant ces patients admis en réanimation avec un tableau de SDRA. Nous avons voulu décrire la démarche diagnostique positive et évaluer le pronostic des patients porteur d’un SDRA lié à un P-ADC diffus admis en réanimation.

Méthodes

Étude rétrospective observationnelle monocentrique de patients porteurs de P-ADC de forme diffuse admis en réanimation sur une période de 20 ans. L’absence de confirmation anatomopathologique d’adécarcinome pulmonaire, une atteinte unilatérale, un rapport PaO2/FiO2>300 ou un autre site primitif d’adenocarcinome constituaient des critères de non-inclusion.

Résultats

Au total, 24 patients ont été incus sur la période d’étude. Le délai entre les premiers symptômes et le diagnostic d’adénocarcinome pulmonaire était de 210 (92–246) jours. Un tableau de pneumonie non résolutive malgré plusieurs lignes d’antibiotiques, sans syndrome inflammatoire systémique, associant dyspnée d’aggravation progressive, bronchorrhée salée et gonflement de lobes pulmonaires au scanner (bombement scissural, vaisseaux et bronches compressés) était évocateur de P-ADC. Le diagnostic de P-ADC était réalisé en réanimation pour 19 (79 %) patients et 17 (71 %) patients ont nécessité le recours à la ventilation mécanique. Le simple examen cytologique des expectorations ou du lavage broncho-alvéolaire a permis une confirmation anatomopathologique d’adénocarcinome dans 75 % des cas. Une chimiothérapie a pu être délivrée en réanimation chez 9 (38 %) patients. La mortalité en réanimation et à l’hôpital était de 25 % et 63 % respectivement. Le délai (enjours) entre les premiers symptômes et le diagnostic (Odds ratio [OR] 1,02, intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] 1,00–1,03, p=0,046) et l’index de gravité simplifié 2 (OR 1,16, IC95 % 1,01–1,33, p=0,040) étaient indépendamment associés à la mortalité en réanimation.

Conclusion

Le retard diagnostic des P-ADC diffus admis en réanimation est un marqueur prédictif indépendant de mortalité. Une meilleure reconnaissance des caractéristiques cliniques, radiologiques et cytologique évocatrices de la maladie et une confirmation diagnostique plus rapide de P-ADC pourrait participer à une amélioration de la survie de ces patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 196 - janvier 2022 Retour au numéro
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