La ponction-biopsie pleurale est une biopsie percutanée à l’aveugle facilement réalisable en utilisant des trocarts de type Abrams ou Castelain. Le but de notre travail était d’étudier l’apport de la ponction-biopsie pleurale dans le diagnostic étiologique des pleurésies métastatiques.
Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 488 cas colligés, au Service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca entre 2003 et 2021.
La moyenne d’âge était de 65 ans, avec prédominance masculine dans 64,2 %. Un antécédent de néoplasme était retrouvé chez 51 % des patients. La douleur thoracique était le maître symptôme. Le syndrome d’épanchement liquidien était présent dans 100 % des cas, unilatéral dans 98 % des cas. L’imagerie thoracique a objectivé une opacité de type pleural isolée dans 75 % des cas, associée à des opacités parenchymateuses dans 16 % des cas, à un élargissement médiastinal dans 13 % des cas et à un syndrome interstitiel dans 8 % des cas. Tous les patients ont bénéficié d’une ponction-biopsie pleurale, qui a pu confirmer le diagnostic de pleurésie métastatique dans 95 % des cas, à partir de la 1re biopsie dans 92 % des cas et la 2e biopsie dans 8 % des cas. Il s’agissait de métastases pleurales de carcinome bronchogénique dans 67,1 % des cas, du cancer de sein dans 17,2 % des cas, d’une détermination pleurale d’une hémopathie maligne dans 3,3 % des cas, du cancer de la prostate dans 2,3 %, de cancer digestif dans 0,6 %, du cancer du cavum dans 0,5 % des cas. Le cancer du rein, du col utérin et de la thyroïde sont retrouvés dans 0,6 % des cas chacun et le cancer de l’ovaire dans 0,2 % des cas.
À travers notre étude, nous rappelons l’intérêt de la ponction-biopsie pleurale dans le diagnostic des pleurésies métastatiques. Dans notre contexte, elle nous a permis de faire le diagnostic étiologique dans 95 % des cas.
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Publié par Elsevier Masson SAS.