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Impact de la combustion de biomasse sur la santé respiratoire des enfants de moins de 15 ans à Madagascar - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.428 
N. Jestin-Guyon 1, , E.H. Ouaalaya 2, C. Rahersion-Semjen 3
1 Université de Bordeaux, Bordeaux, France 
2 Inserm U-1219, Bordeaux, France 
3 CHU de Bordeaux et Inserm U-1219, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les enfants exposés à la combustion de biomasse utilisée pour cuisiner, se chauffer ou s’éclairer dans les logements sont à risque de développer des maladies et des symptômes respiratoires. La combustion de biomasse est encore largement utilisée dans les pays à revenus faibles et intermédiaires. À Madagascar, plus de 95,0% des ménages utilisent encore quotidiennement ce type d’énergie et cet enjeu de santé publique considérable n’a pas encore été documenté. L’objectif principal est d’étudier l’impact de l’exposition chronique à la combustion de biomasse sur la santé respiratoire des enfants de moins de 15 ans dans les provinces de Antananarivo et Mahajanga à Madagascar. Cette étude contribue spécifiquement à la description de la prévalence des symptômes respiratoires, des expositions domestiques et détermine les troubles respiratoires chez les enfants.

Méthodes

Étude descriptive transversale sur questionnaire, menée chez la population urbaine et rurale de Madagascar entre 2016 et 2017. Les variables suivantes ont été recueillies: âge, sexe, taille, nombre d’heures passées en cuisine par jour, les symptômes respiratoires et des données spirométriques.

Résultats

Sur les 661 enfants inclus dans l’analyse, 43,0% avaient 0 symptôme respiratoire, 27,7% 1 symptôme respiratoire et 29,3% 2 symptômes respiratoires ou plus. Un Indice d’Exposition (IE) modéré (ORa=1,57; IC95%=[1,30–1,89]; p<0,001) et élevé (ORa=1,76; IC95%=[1,39–2,24]; p<0,001) étaient significativement associés avec un risque plus élevé d’avoir 1 symptôme respiratoire, ajusté sur la province, le statut tabagique des membres du foyer, les personnes extérieures qui viennent fumer dans le logement, la gêne perçue liée à la pollution de l’air et le poids de naissance. L’IE n’était pas significativement associé à un risque plus élevé d’avoir 2 symptômes respiratoires ou plus (p=0,7).

Conclusion

Le risque de symptômes respiratoires était associé à l’exposition chronique à la combustion de biomasse, le fait d’habiter en région côtière, le poids de naissance, la consommation de tabac et la gêne perçue liée à la pollution de l’air. Des recommandations et des actions de santé publique doivent être mises en œuvre afin de limiter les conséquences respiratoires chez l’enfant liées à la combustion de biomasse.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 235 - janvier 2022 Retour au numéro
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