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L’infection à Pseudomonas aeruginosa chez les patients ayant une BPCO associée à des DDB - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.454 
H. Baili , I. Bachouch, C. Habbouria, I. Balloumi, F. Chermiti, S. Fennich
 Hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’infection par Pseudomonas aeruginosa (P.A) a un rôle majeur dans le cours des maladies pulmonaires chroniques spécialement chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) avec bronchectasie (dilatation des bronches DDB). Son rôle a été établi dans le risque d’exacerbation aiguë de ces deux pathologies et représente donc un marqueur de gravité. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’impact de l’infection à P.A sur les différents paramètres cliniques et évolutifs de ces patients.

Méthodes

Étude rétrospective comprenant 50 patients suivis pour une BPCO associée à une DDB confirmée par tomodensitométrie thoracique. Deux groupes de patients ont été identifiés et comparés. Un groupe G1 qui a été infecté par P.A au moins une fois (n=15) et un groupe G2 qui n’a pas été infecté par P.A (n=31).

Résultats

Tous les patients étaient de sexe masculin, avec un âge moyen de 67 ans. Dans 83,3 % des cas, la BPCO était classée groupe D avec un VEMS moyen à 1009mL. Le délai moyen de diagnostic des DDB par rapport à la BPCO était de 2,9 ans (0–13). Il s’agissait de DDB diffuses et bilatérales chez 29 patients. Dix patients étaient au stade d’insuffisance respiratoire chronique (IRC) nécessitant une oxygénothérapie de longue durée (OLD). Au cours de l’exacerbation aiguë, 37 patients avaient présenté un tableau d’insuffisance respiratoire aiguë dont 3 ayant nécessité le transfert en réanimation. L’enquête bactériologique était positive dans 70 % des cas. Une infection à P.A a été documentée au moins une fois au cours du suivi chez 15 patients avec une évolution à la colonisation chez 7 patients. L’infection à P.A était associée de façon significative à un stade avancé de la dyspnée selon l’échelle mMRC (p=0,03) ainsi qu’à une fréquence plus élevée d’exacerbation aiguë (p=0,02) et d’hospitalisation pour exacerbation aiguë (p<0,0001). L’IRC avec recours à l’OLD (p=0,03) et/ou la VNI (p=0,04) étaient plus fréquents chez les patients infectés par le P.A. Il n’existait pas de différence significative entre les deux groupes concernant l’âge, les comorbidités, ni le délai de diagnostic des DDB ou son étendue.

Conclusion

L’infection à P.A marque un tournant évolutif chez ce profil particulier de BPCO associée à des DDB. Seule la détection précoce de la primo-infection, où l’éradication encore possible, permettra d’éviter le passage à la colonisation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 14 - N° 1

P. 248-249 - janvier 2022 Retour au numéro
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