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L’apport de la biologie moléculaire au niveau du lavage bronchioloalvéolaire dans l’identification de Pneumocystis jirovecii : étude de série de 26 cas - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.455 
F. Chiba, F. Adila , T. Brahimi, A. Zitouni
 Service de pneumologie, HCA, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pneumocystose à Pneumocystis jirovecii (Pj) est une infection opportuniste potentiellement mortelle chez les sujets immunodéprimés. Elle se manifeste radiologiquement par une pneumopathie infiltrante diffuse de sémiologie plus ou moins caractéristique. Les données radiocliniques orientent le clinicien vers la pneumocystose à Pj, mais le diagnostic de cette dernière reste microbiologique. La mise en évidence de l’agent pathogène à l’examen direct au niveau des différents prélèvements respiratoires reste peu sensible et le recours actuellement aux techniques de la biologie moléculaire est prometteur [1].

Méthodes

Notre étude est descriptive, longitudinale, prospective, qui a été faite au sein du service de pneumologie de l’hôpital Central de l’Armée à Alger en collaboration avec le service de parasitologie-mycologie. Dans ce travail, nous avons développé un test de réaction en chaîne de polymérase (PCR) en ciblant le gène de la major surface glycoprotein (MSG) de Pj, que nous avons validé par des tests de sensibilité et de spécificité. Nous avons ensuite comparé cette technique avec celle de coloration (Bleu de toluidine et Giemsa) afin d’évaluer l’apport de la biologie moléculaire dans le diagnostic de la pneumocystose à Pj.

Résultats

Pour une population de 26 patients que nous avons sélectionnés sur des critères cliniques et radiologiques justifiant la recherche de Pj au niveau du LBA, l’âge varié entre 28 ans et 79 ans avec une moyenne de 60 ans. Le sex-ratio est de 7 hommes pour 3 femmes. La PCR s’est révélée positives chez 12 patients avec une sensibilité de 100 % et une spécificité de 73,3 %, alors que les l’examen direct n’était positif que dans 4 cas avec une sensibilité de 33,3 % et une spécificité de 100 %.

Conclusion

La pneumocystose à Pj est une maladie infectieuse potentiellement mortelle chez les immunodéprimés en l’absence d’une prise en charge précoce. La PCR, par sa grande sensibilité, trouve ainsi son intérêt dans la confirmation du diagnostic, surtout dans les cas des prélèvements ayant une faible charge fongique, néanmoins, elle ne permet pas de distinguer la colonisation de l’infection. Le lavage bronchioloalvéolaire doit être réalisé dès la suspicion de pneumocystose à Pj pour une prise en charge rapide et afin d’éliminer les éventuels diagnostics différentiels.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 249 - janvier 2022 Retour au numéro
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