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Prévalence de l’hépatite aiguë médicamenteuse secondaire aux antituberculeux - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.493 
F. Chiba, F. Adila , T. Brahimi, A. Zitouni
 Service de pneumologie, hôpital Central de l’Armée, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose représente un problème major de santé publique dans le monde et en Algérie. Son traitement repose essentiellement sur une chimiothérapie associant plusieurs médicaments à la fois et pour une durée prolongée. Cette thérapie n’est pas dénuée de risque et elle peut engendrer entre autres une toxicité hépatique [1] que nous nous proposons d’évaluer dans ce travail.

Méthodes

Notre travail est une étude descriptive rétrospective réalisée au sein du service de pneumophtisiologie à l’hôpital Central de l’Armée à Alger sur une durée de quatre ans. Sur le registre de déclaration obligatoire des cas de tuberculose, nous avons enregistré 1250 cas de tuberculose toutes formes confondues. Tous nos malades ont bénéficié d’un bilan hépatique complet dans le cadre du bilan préthérapeutique. Les objectifs de notre enquête sont l’évaluation de la prévalence de l’hépatite aiguë médicamenteuse survenue au cours du traitement antituberculeux et l’identification des médicaments responsables de celle-ci. La survenue d’une hépatite médicamenteuse symptomatique nous oblige à arrêter tous les médicaments potentiellement hépatotoxiques jusqu’à normalisation du bilan hépatique puis les réintroduire un par un.

Résultats

La survenue d’une hépatite aiguë médicamenteuse a été observée chez 14 malades seulement ce qui représente 1,12 % des cas. Trois types d’hépatites ont été identifié, les hépatites cytolytiques (22 %) qui sont semblables aux hépatites virales et qui peuvent avoir une évolution fulminante mortelle en quelques jours ou évoluer insidieusement vers la cirrhose, les hépatites cholestatiques (14 %) et les mixtes (50 %). Le premier type est secondaire à l’isoniazide, le pyrazinamide ou l’association isoniazide–rifampicine, le deuxième type est essentiellement dû au pyrazinamide alors que le dernier type est lié aux trois médicaments sans distinction.

Conclusion

L’hépatotoxicité demeure un effet indésirable rare mais parfois mortel. Le traitement de la tuberculose est standardisé mais la décision de traiter est indissociable de l’évaluation des effets secondaires éventuels qui justifient le bilan préthérapeutique et la surveillance tout au long de la prise en charge.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 264 - janvier 2022 Retour au numéro
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