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Caractéristiques et parcours de soins des patients admis au service d’accueil des urgences du centre hospitalier universitaire de Strasbourg pour exacerbation d’asthme en 2018 - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.514 
D. Fabbro 1, , N. Khayath 2, F. De Blay 2, T. Fabacher 3
1 Médecin libéral, Strasbourg, France 
2 CHU, service de pneumologie, Strasbourg, France 
3 CHU, service de santé publique, Strasbourg, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les exacerbations d’asthme peuvent mettre en jeu le pronostic vital et nécessiter le recours aux soins d’urgence. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques et le parcours des patients admis au SAU adultes pour exacerbation d’asthme.

Méthodes

Une étude rétrospective et descriptive des caractéristiques des patients admis au SAU adultes pour exacerbation d’asthme en 2018 a été menée au CHU de Strasbourg. Les objectifs secondaires étaient de rechercher les facteurs de risque d’hospitalisation et d’analyser le parcours de soins du patient asthmatique admis au SAU afin d’en dégager des axes d’amélioration.

Résultats

Un total de 267 patients ont été inclus et on recensait 313 séjours au SAU dont 151 hospitalisations. La moitié des hospitalisations se faisait en pneumologie, 25 % à l’UHCD et 9 en réanimation. Le sex-ratio était de 0,64. Les asthmes sévères représentaient 33 % des patients et 46 % n’avaient pas de traitement de fond. L’observance n’était que de 36 %. Seuls 22 % des patients avaient un asthme a priori contrôlé mais les données manquantes étaient de 57 %. Un total de 79 % des patients avaient au moins une comorbidité spécifique à l’asthme dont les plus fréquentes étaient le tabagisme actif (43 %), l’obésité (36 %), le RGO (15 %), la rhinite allergique, les troubles psychiatriques et l’allergie alimentaire. Un total de 48 % avaient au moins une comorbidité fragilisante dont les plus fréquentes étaient la présence d’une cardiopathie (28 %), l’âge65 ans (20 %) et la présence d’une autre pathologie respiratoire (14 %). Le taux d’hospitalisation était respectivement de 68 % et 77 %, en cas d’antécédent de cure de corticoïdes oraux et en cas d’admission au SAU l’année précédant SAU1. Les seules variables corrélées de façon statistiquement significative à un risque majoré d’hospitalisation étaient l’âge65 ans (OR=3,10 [1,37 ; 7,02]), le stade GINA (OR=1,39 [1,14 ; 1,7]) et le passage au SAU l’année précédant SAU1 (1,16 ; p=0,046). Un total de 42,5 % des patients étaient suivis par un pneumologue. Seuls 12 patients ont intégré un programme d’ETP et 31 % des patients ont bénéficié d’une éducation ciblée.

Conclusion

La population étudiée était insuffisamment suivie et traitée pour son asthme. Le nombre élevé de données manquantes reflétait un défaut de recueil d’éléments essentiels au repérage de patients asthmatiques à risque lors de leur passage au SAU. Une collaboration entre urgentistes et pneumologues dans le cadre d’une filière organisée pourrait améliorer la prise en charge de ces patients asthmatiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 38 - janvier 2022 Retour au numéro
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