Bases biologiques de l’immunothérapie anti-cancéreuse - 16/10/22
Résumé |
Une tumeur maligne a des caractéristiques peut être reconnues comme différentes du soi par le système immunitaire, et la base de l’immunothérapie repose donc sur le fait que le système immunitaire peut ainsi être utilisé comme une arme contre le cancer. L’immunothérapie moderne est en fait une véritable thérapeutique ciblée car elle cible des protéines et mécanismes biologiques identifiés comme favorisant l’anergie du système immunitaire vis-à-vis du cancer. Des interactions cellulaires complexes peuvent se produire au sein du microenvironnement tumoral, entre les cellules immunitaires (lymphocytes T CD4 et CD8, lymphocytes B et plasmocytes), entre les cellules immunitaires et les cellules tumorales, entre les cellules immunitaires et les cellules stromales (fibroblastes associés au cancer), ou entre les cellules stromales et les cellules tumorales. Ces interactions forment des réseaux de communication intercellulaires, dynamiques au cours de l’évolution de la tumeur, mais sensibles aux interventions thérapeutiques. Une famille de récepteurs appelés « points de contrôle immunitaire » a pour rôle physiologique d’éviter une hyper-activation spontanée incontrôlée des lymphocytes T aboutissant à des maladies auto-immunes. Mais ces mêmes récepteurs sont utilisés par les cellules cancéreuses pour « endormir » les lymphocytes T et échapper ainsi au système immunitaire. L’objectif de l’immunothérapie du cancer est de restaurer une réponse efficace des cellules T anti-tumorales, soit par l’inhibition des points de contrôle immunitaires négatifs, à l’aide d’anticorps bloquants (bloqueurs de points de contrôle), soit par l’activation des points de contrôle immunitaires positifs à l’aide d’anticorps agonistes.
1877-1203/© 2022 SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Malignant tumors can be recognized as different from self identity by the immunological system, and the basis of immunotherapy thus relies on the use of immune system to fight cancer. Modern immunotherapy is actually a targeted therapy, since targeting proteins and biological mechanisms identified as favoring the anergy of immune system towards cancer. Complex cell interactions occur within the cancer microenvironment, between immune cells (T-lymphocytes CD4 and CD8, B-lymphocytes and plasma cells), between immune cells and cancer cells, between immune cells and stromal cells (cancer-associated fibroblasts), or between stromal cells and cancer cells. Such interactions consist of dynamic inter-cell communication networks, varying during the course of tumor evolution, but still sensitive to therapeutic interventions. A family of receptors named «immune checkpoint controls» has the physiological role to avoid a spontaneous unregulated hyper-activation of T-lymphocytes that could lead to self-immune diseases otherwise. However, such receptors are also used by cancer cells for inactivating T-lymphocytes, and thus escape to the anti-cancer immune system response. The aim of immunotherapy is therefore to restore an efficient T-cell response to cancer cells, either by inhibition of negative immune checkpoints, with blocking antibodies (immune checkpoints inhibitors), or to activate positive immune checkpoints using agonist antibodies.
1877-1203/© 2022 SPLF. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.MOTS-CLÉS : Immunothérapie, Lymphocytes T, Points de contrôle immunitaire, Microenvironnement, Anticorps bloquant, Anticorps agoniste
KEYWORDS : Immunotherapy, T-lymphocytes, Immune checkpoint control, Microenvironment, Blocking antibodies, Agonist antibodies