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Association bronchopneumopathie chronique obstructive et dilatation des bronches : un phénotype à part - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.120 
A. Allouche , I. Moussa, I. Sahnoun, H. Mrassi, R. Jebali, T. Znegui, C. Ksouri, L. Douik El Gharbi
 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, service de pneumologie D, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La dilatation des bronches (DDB) est retrouvée chez les patients suivis pour une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) notamment à un stade évolué. Cette association pourrait aggraver la maladie. Le but de notre travail était d’étudier les particularités cliniques et paracliniques de l’association BPCO et DDB.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective et comparative colligeant 120 patients suivis au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahman Mami pour DDB confirmée par scanner thoracique. Les données cliniques et paracliniques ont été recueillies. Les patients ont été divisés en deux groupes : G1 : patients ayant une association DDB et BPCO (n=15) et G2 : patients atteints de DDB sans association avec la BPCO (n=105).

Résultats

La moyenne d’âge était comparable entre les deux groupes (70±11 ans dans G1 et 65±13 ans dans G2, p>0,05). Une prédominance masculine était notée dans le G1 (80 % vs 19 %, p<0,0001). Le tabagisme était plus fréquent chez les patients de G1 (73 % vs 18 %, p<0,0001) avec une consommation tabagique moyenne plus importante (59±31 PA vs 8±16 PA, p<0,0001). Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes concernant les antécédents cardiovasculaires et métaboliques. La symptomatologie était dominée par la dyspnée (80 % vs 49 %, p=0,016) et la bronchorrhée (6 % vs 27 %, p=0,03). Le nombre d’exacerbations aiguës (EA) était comparable entre les deux groupes avec une moyenne de deux exacerbations par an (p>0,05). La PaO2 moyenne lors des EA était plus diminuée dans G1 (62±10mmHg vs 70±14mmHg, p=0,015). Le profil bactériologique du G1 avait montré une fréquence plus importante du pneumocoque (33 %), de Pseudomonas aeruginosa (27 %) et de Haemophilus influenzae (20 %). Aucun patient du G1 n’était colonisé à P. aeruginosa. Le rapport VEMS/CVF était plus abaissé dans le G1 (65 % vs 77 %, p=0,004). Tous les patients de G1 avaient une DDB diffuse contre 89,5 % de G2 (p>0,05). Trente-trois patients était au stade d’insuffisance respiratoire chronique (IRC). L’évolution vers l’IRC n’était pas associée au phénotype BPCO DDB (p>0,05).

Conclusion

L’association DDB BPCO semble aggraver le pronostic fonctionnel respiratoire sans retentir sur les exacerbations.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 104 - janvier 2023 Retour au numéro
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