Les différents aspects radiologiques de l’aspergillose pulmonaire chronique - 12/01/23

Aspergilloses pulmonaires chroniques touchent les patients immunocompétents ou modérément immunodéprimés qui présentent une pathologie pulmonaire préexistante. On distingue quatre formes : aspergillose simple, aspergillose pulmonaire fibrosante, aspergillose pulmonaire chronique cavitaire, aspergillose pulmonaire chronique nécrosante. L’imagerie joue un rôle primordial dans la distinction entre ces différentes formes et aussi dans le suivie de la maladie.

Étude rétrospective concernant 89 cas d’aspergillose pulmonaire hospitalisés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier 2011 et janvier 2022.

La moyenne d’âge est 48 ans avec prédominance masculine (59 %). On trouve le tabagisme chez 80 % des cas, le cannabisme dans 20 % des cas et un antécédent de tuberculose pulmonaire dans 96 % des cas. Les maîtres symptômes sont le syndrome bronchique présent dans 100 % des cas et les hémoptysies dans 90 % des cas. L’examen montre une dénutrition chez 40 % des cas. La radiographie thoracique a montré une image en grelot dans 31 % des cas, un aspect de lobe ou de poumon détruit dans 29 % des cas, des images cavitaires dans 31 % des cas et des opacités rondes dans 17 % des cas. La TDM thoracique montre des images de mycétomes dans 47 % des cas, des cavitations dans 50 % des cas, un épaississement septal et pleural dans 30 % des cas, une bronchiolite diffuse dans 20 % des cas, des DDB proximales avec impactions mucoïdes dans 3 % des cas. Le diagnostic retenu sont des aspergillomes simples dans 50 % des cas, complexes dans 30 % des cas, d’aspergillose pulmonaire chronique nécrosante dans 17 % des cas et aspergillose bronchopulmonaire allergique dans 3 % des cas.

Une bonne lecture de la TDM thoracique est essentielle pour différentier les formes de l’aspergillose respiratoires et guider la conduite thérapeutique.