L’aspergillome pulmonaire (AP) est une mycose due au développement d’un amas de filaments mycéliens dans une cavité préexistante d’origine le plus souvent tuberculeuse. La bronchoscopie a un intérêt diagnostique permettant la réalisation de prélèvements à la recherche d’aspergillus. Ces derniers restent négatifs dans 50 % des cas.
Le but du travail est d’étayer le rôle de la bronchoscopie dans le diagnostic positif des aspergillomes. À travers une étude rétrospective portant sur 130 cas (AP) colligés au service des maladies respiratoires sur une période de 17 ans.
La moyenne d’âge était de 51 ans, avec une prédominance masculine dans 68 % des cas. L’antécédent de tuberculose pulmonaire était retrouvé dans 92 % des cas. Le délai moyen entre la survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire était de 8 ans. L’hémoptysie dominait le tableau clinique dans 95 % des cas suivie par la dyspnée dans 69 % des cas. La radiographie thoracique montrait un aspect de lobe ou de poumon détruit dans 38 % des cas, une image en grelot dans 35 % des cas, des épaississements pleuraux dans 15 % des cas et des images cavitaires dans 12 % des cas. La TDM thoracique, faite chez 118 patients, montrait une image en grelot dans 45 % des cas. La bronchoscopie mettait en évidence un saignement endobronchique dans 26 % des cas et une truffe aspergillaire dans 5 % des cas. La culture sur milieu de Sabouraud du liquide d’aspiration bronchique isolait l’Aspergillus fumigatus dans 14 % des cas. La sérologie aspergillaire était positive dans 72 % des cas. Soixante-quinze pour cent des patients étaient opérés. Un traitement médical à base d’itraconazole était préconisé dans 32 % des cas.
Nous soulignons, à travers notre étude, l’intérêt de la bronchoscopie dans le diagnostic positif de l’aspergillome pulmonaire.
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Publié par Elsevier Masson SAS.