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Un plan d’action digital (Web App) pour la gestion des exacerbations d’asthme : essai randomisé PANAME - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.017 
N. Beydon 1, C. Taillé 2, H. Corvol 3, J. Valcke 4, 5, J.-J. Portal 6, L. Plantier 7, C. Perisson 3, G. Mangiapan 8, G. Aubertin 9, A. Hadchouel 10, G. Briend 11, L. Guilleminault 12, C. Neukirch 13, P. Cros 14, C. Appere de Vecchi 15, B. Mahut 16, E. Vicaut 6, C. Delclaux 17,
1 AP–HP, hôpital Armand-Trousseau, unité fonctionnelle de physiologie-explorations fonctionnelles respiratoires, 75012 Paris, France 
2 Université de Paris Cité, AP–HP, hôpital Bichat, service de pneumologie, centre de référence constitutif des maladies pulmonaires rares, Inserm UMR 1152, CRISALIS F-CRIN, 75018 Paris, France 
3 Sorbonne université, AP–HP, service de pneumologie pédiatrique, hôpital Armand-Trousseau, Inserm Centre de Recherche Saint-Antoine (CRSA), 75012 Paris, France 
4 AP–HP, hôpital européen Georges-Pompidou, service de pneumologie, 75015 Paris, France 
5 Hôpital privé Armand-Brillard, 94130 Nogent-sur-Marne, France 
6 Université de Paris Cité, AP–HP, Clinical Research Unit Saint-Louis Lariboisière, 75010 Paris, France 
7 Université de Tours, CHRU de Tours, département de pneumologie et explorations fonctionnelles respiratoires, CEPR, Inserm UMR1100, 37000 Tours, France 
8 Centre hospitalier interrégional de Créteil, service de pneumologie, 94010 Créteil, France 
9 Centre de pneumologie et d’allergologie de l’enfant, 92100 Boulogne-Billancourt, France 
10 Université de Paris Cité, AP–HP, hôpital universitaire Necker-Enfants–Malades, service de pneumologie pédiatrique, centre de référence pour les maladies respiratoires rares de l’enfant, 75015 Paris, France 
11 Centre hospitalier de Pontoise, service de pneumologie, 95303 Cergy-Pontoise, France 
12 Université de Toulouse, CHU Purpan, département de pneumologie et allergologie, CNRS, U5282, Inserm U1291, Toulouse Institute for Infectious, Inflammatory Diseases (Infinity), 31059 Toulouse, France 
13 AP–HP, hôpital Bichat, service de pneumologie, centre de référence constitutif des maladies pulmonaires rares, 75018 Paris, France 
14 Hôpital universitaire Morvan, département de pédiatrie, 29200 Brest, France 
15 Centre hospitalier Victor-Dupouy, service de pneumologie, 95100 Argenteuil, France 
16 Cabinet La Berma, 92160 Antony, France 
17 Université de Paris Cité, AP–HP, hôpital Robert-Debré, service de physiologie pédiatrique, centre du sommeil, Inserm NeuroDiderot, 75019 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Malgré la recommandation faite aux patients asthmatiques d’utiliser un plan d’action écrit (PAE) pour la gestion des exacerbations d’asthme, les PAE sont peu utilisés. L’objectif de cette étude était d’évaluer si la mise à disposition d’un plan d’action digital (PAD) personnalisé et disponible pourrait diminuer les recours médicaux en urgence (RMU). Dans une précédente étude [1] évaluant les facteurs de risque du caractère évitable d’une consultation aux urgences pour exacerbation asthmatique aiguë, seuls les sentiments de peur et d’anxiété des parents constituaient des facteurs de risque, tandis que l’existence d’un PAE à la maison n’en était pas un. Notre hypothèse était qu’un PAD quantifiant la sévérité initiale de l’exacerbation et donnant des conseils thérapeutiques adaptés à cette sévérité et pour les jours suivant lors d’une exacerbation asthmatique pouvait diminuer les RMU [2].

Méthodes

Dans cette étude multicentrique prospective en ouvert, de groupes parallèles incluant 247 patients asthmatiques (âgés de 6 à 12 ans ou de 18 à 60 ans) ayant eu au moins une exacerbation sévère dans l’année écoulée, les patients étaient randomisés dans les groupes PAE ou PAD+PAE avec un ratio 1/1. Le suivi téléphonique d’un an établissait, tous les trois mois, le nombre d’exacerbation, de RMU, d’utilisation des PAE et PAD.

Résultats

Le sex-ratio et l’âge des 123 patients (45 enfants) du groupe PAE et des 124 patients (48 enfants) du groupe PAD+PAE suivis n’étaient pas différent. Avec une fréquence et un degré de sévérité des exacerbations similaires, le nombre de RMU/an n’était pas différent entre les groupes (moyenne±ET 0,31±0,62 groupe PAE et 0,37±0,82 groupe PAD+PAE, différence moyenne, 0,06 ; 95 % intervalle de confidence : −0,12 à 0,24, p=0,823) et l’utilisation du WAP par patient avec exacerbation significativement supérieure à celle du DAP (35/73 [48 %] versus 19/67 [28 %], p=0,017). L’indisponibilité du PAE (12 %) et du PAD (8 %) était similaires. La praticité et l’utilité des PAE et PAD n’étaient pas jugées différentes en fin d’étude.

Conclusion

Le PAD ne diminue pas les RMU et est moins utilisé que le PAE, suggérant que les patients et parents sont réticents à l’emploi en urgence d’outils digitalisés donnant un conseil thérapeutique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 11 - janvier 2023 Retour au numéro
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