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Profil étiologique des adénopathies médiastinales - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.157 
S. Rachid , K. Chaanoun, N. Zaghba, H. Benjelloun, N. Yassine
 Service des maladies respiratoires, centre hospitalier universitaire Ibn Rochd, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les adénopathies médiastinales constituent une partie importante de la pathologie du médiastin en raison du nombre de relais lymphatiques et en raison de la fréquence et des difficultés diagnostiques qu’elles posent.

Méthodes

Dans le but de préciser les étiologies les plus fréquemment retrouvées des adénopathies médiastinales, nous avons mené une étude rétrospective portant sur 89 patients hospitalisés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une période de 9 ans.

Résultats

La moyenne d’âge était de 40 ans (17 à 72 ans), avec une prédominance féminine dans 78 % des cas. Le tabagisme était retrouvé dans 12 % des cas. Un contage tuberculeux récent était noté dans 17 % des cas. Les signes cliniques étaient dominés par la dyspnée dans 82 % des cas, la toux sèche dans 54 % et les douleurs thoraciques dans 10 % des cas. L’examen clinique avait retrouvé des adénopathies périphériques dans 21 % des cas, un syndrome d’épanchement liquidien dans 10 % des cas, et des nodules sous-cutanés dans 5 % des cas. La radiographie thoracique révélait un aspect de lymphome hilaire bilatéral dans 57 % des cas, un élargissement médiastinal isolé dans 25 % des cas et associé à une opacité de type pleural dans 10 % des cas et un syndrome interstitiel dans 8 % des cas. La tomodensitométrie thoracique retrouvait des adénopathies médiastinales chez tous nos patients dont 13 % étaient nécrosées. Le diagnostic histologique était porté par biopsies bronchiques dans 39 % des cas, par ponction biopsie transpariétale dans 22 % des cas, par biopsie ganglionnaire périphérique dans 21 % des cas, par biopsie sous médiastinoscopie dans 18 % des cas. Les adénopathies médiastinales étaient d’origine tuberculeuse dans 43 % des cas, sarcoïdienne dans 29% des cas, lymphomateuse dans 23 % des cas et métastatique dans 5 % des cas. L’évolution était bonne dans 77 % des cas, jugée sur l’amélioration clinique et la régression ou la stabilisation des adénopathies, 13 % des cas sont toujours en cours de traitement et 10 % des cas étaient perdus de vue. Le diagnostic étiologique des adénopathies médiastinales est orienté par des arguments cliniques, biologiques et radiologiques, mais la confirmation est souvent histologique.

Conclusion

Nous insistons sur les difficultés et les variétés du diagnostic étiologique qui reste dominé par la tuberculose dans notre contexte malgré la stratégie de lutte antituberculeuse.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 118-119 - janvier 2023 Retour au numéro
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