Le poumon représente la deuxième localisation de l’hydatidose, après le foie. Les kystes hydatiques thoraciques compliqués sont redoutables et peuvent engager le pronostic vital.
Nous avons mené une étude rétrospective concernant 21 patients colligés entre 2015 et 2021 au service des maladies respiratoires du CHU Mohammed VI de Marrakech.
Il s’agit de 12 (57,1 %) hommes et 9 (42,9 %) femmes, dont 15 (71,4 %) sont d’origine rurale avec un comptage hydatique. La moyenne d’âge était de 37,6 ans (12–71). Six patients avaient un antécédent de kyste hydatique hépatique. La toux était présente chez 17 (81 %) patients, l’hydatidoptysie chez 10 (47,6 %) cas, l’hémoptysie est retrouvée dans 7 (33,3 %) cas. L’état général était altéré chez 9 malades. Les complications retrouvées étaient la rupture dans les bronches dans 4 cas, dans la plèvre dans 2 cas et une association des deux dans 4 cas. L’atteinte multiple était notée dans 8 cas réalisant un aspect en lâcher de ballons dans 2 cas, une atteinte pulmonaire et hépatique dans 5 cas, cardiaque dans 2 cas, avec une localisation pelvienne et pancréatique associée chez un malade. La sérologie hydatique était positive dans 16 (76,2 %) cas. La bronchoscopie a été réalisée chez 11 cas, elle avait retrouvé une formation blanchâtre des membranes hydatiques dans 3 cas. Le traitement était chirurgical dans 11 (52,4 %) cas et médical seul dans 10 cas. Un patient avait développé une greffe aspergillaire, nous déplorons un décès.
Le kyste hydatique compliqué reste une pathologie redoutable nécessitant une prise en charge lourde d’où l’intérêt de la prévention pour lutter contre ce fléau qui sévit encore dans les pays en voie de développement.
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Publié par Elsevier Masson SAS.