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Retard de prescription de l’antibiothérapie dans les infections respiratoires basses : un sujet à réanalyser - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.168 
S. Elfidha , N. Belloumi, W. Jelassi, C. Habouria, A. Zargouni, T. Bejaoui, I. Bachouch, F. Chermiti, S. Fenniche
 Service de pneumologie, pavillon 4, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Pour une infection respiratoire basse, un retard de prescription ou une antibiothérapie inadaptée est un facteur pourvoyeur des formes compliquées. Le but de notre étude est d’analyser l’impact d’un retard de recours au soin sur la gravité des infections respiratoires basses.

Méthodes

C’est une étude rétrospective réalisée sur dossiers de patients hospitalisés au service de pneumologie-allergologie à l’Ariana entre janvier 2016 et août 2022 pour une infection respiratoire basse.

Résultats

Nous avons inclus 124 patients dont l’âge varie de 14 ans à 91 ans. La moyenne était de 59,7 ans dont 41 % avaient un âge de plus que 65 ans. Cent neuf étaient tabagiques soit 87,9 % dont quarante-sept étaient sevrés. Parmi les patients, 2,4 % étaient toxicomanes et 12,1 % étaient alcooliques. Nous avons relevé aussi les signes de gravité : 8,1 % présentaient trouble de conscience, 43,3 % une insuffisance respiratoire aiguë, 10,5 % avait une acidémie, 25 % avait une atteinte bilatérale ou multifocale à la radio thorax et 7,3 % altération de l’état hémodynamique. Le score de FINE a permis la classification des patients en FINE III (25,8 % des cas), FINE IV (16,9 %) ou FINE V (18,5 %). La moyenne du délai de consultation de la structure sanitaire à partir du jour d’apparition des symptômes était 14,75 jours avec des délais allant du 1 au 30 jours. Un retard d’accès au structure sanitaire (plus que 7 jours) était associé à un risque élevé de pneumopathie abcédée (p=0,05). Une antibiothérapie préalable avant l’admission était prescrite chez 50 personnes soit 40,3 %. L’amoxicilline–acide clavulanique était la plus prescrite avec une durée moyenne de 5 jours. Un délai de consultation court réduisait la mortalité (score Fine) de façon significative (p=0,041) et le recours à la ventilation mécanique (p=0,05).

Conclusion

La sensibilisation et la formation continue des médecins de 1re ligne s’impose après la pandémie COVID afin de garantir la meilleure prise en charge pour une PAC sévère.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 122-123 - janvier 2023 Retour au numéro
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