L’incidence de l’infection pulmonaire aux mycobactéries non tuberculeuses (IMNT) est en augmentation dans le monde.
Décrire la prise en charge et le devenir des patients atteints d’IMNT.
Étude rétrospective multicentrique incluant les patients pris en charge à l’hôpital Abderrahmane Mami pour une IMNT, et ceci entre 2010 et 2020. L’IMNT a été définie selon les critères de l’ATS/IDSA de 2007.
Parmi les 40 patients présentant au moins un prélèvement respiratoire positif à une mycobactérie non tuberculeuse, 15 (37 %) ont été inclus. Le sex-ratio était de 2,75. L’âge moyen était de 58 ans. Les antécédents respiratoires retrouvés comprenaient la tuberculose pulmonaire (n=6), la dilatation de bronches (n=4), l’asthme (n=2) et la maladie pulmonaire obstructive chronique (n=1). Les IMNT étaient secondaires au M. intracellulare (n=6), au M. kansasii (n=5), au M. fortuitum (n=3) et au M. abscessus (n=1). Neuf patients ont été traités (60 %). Les antibiotiques prescrits ont principalement inclus les macrolides, la rifampicine, l’éthambutol et les fluoroquinolones. Les aminosides ont été associés pour les maladies étendues ou cavitaires. Le traitement a été adapté aux résultats des antibiogrammes dans 6 cas. Il a été interrompu dans 8 cas pour mauvaise tolérance (n=4), mauvaise observance (n=2) ou manque d’efficacité (n=2). La durée de suivi moyenne était de 26 mois. La guérison a été déclarée dans 1 cas. Deux patients sont décédés et 9 ont été perdus de vue.
La prise en charge des IMNT est complexe. L’issue est fortement liée à la tolérance médicamenteuse et à l’adhésion du patient au traitement.
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Publié par Elsevier Masson SAS.