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Caractéristiques des cancers bronchiques non à petites cellules EGFR positifs avec mutation de résistance L718Q ou G724S sous osimertinib. EXPLORE L718Q GFPC - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.188 
M. Sanchis-Borja 1, , F. Guisier 2, A. Swalduz 3, H. Cursio 4, V. Basse 5, C. Chouaid 1, J.B. Auliac 1
1 Service de pneumologie, CHIC Créteil, 40, avenue de Verdun, 94000 Créteil, France 
2 Pneumologie, hôpital Charles-Nicolle, 76031 Rouen, France 
3 Oncologie, centre Léon-Bérard, 69373 Lyon, France 
4 Oncologie, centre François-Baclesse, Caen, France 
5 Oncologie, clinique Océane, Vannes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les mutations activatrices du gène codant pour l’EGFR (récepteur du facteur de croissance épidermique) concernent 10,5 % des patients pris en en charge en France pour un cancer bronchique non à petites cellules métastatique (CBNPCm). Dans 85 à 90 % des cas, il s’agit de mutations activatrices des exons 19 et 21 du gène EGFR et chez ces patients l’osimertinib inhibiteur de la tyrosine kinase (ITK) de 3e génération est le traitement de référence en première ligne. Les mutations EGFR L718Q et G724S sont des mécanismes de résistance à l’osimertinib tant en première qu’en seconde ligne et plus de traitement. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques cliniques et tumorales de patients atteints de CBNPCm muté EGFR traités par osimertinib (toutes lignes confondues) avec apparition de mutation de résistance L718Q ou G724S.

Méthodes

Étude multicentrique rétrospective. Les patients inclus étaient des CBPNPCm avec mutation EGFR traités par osimertinib avec mise en évidence d’une mutation de résistance L718Q ou G724S. Il a été recueilli les caractéristiques cliniques et tumorales, les caractéristiques des mutations de l’EGFR, et l’efficacité des traitements.

Résultats

Entre février 2016 et janvier 2021, 9 patients ont été identifiés dans 5 centres. Âge médian 64,5 ans (54–77 ans), 6 (66 %) caucasiens, 3 (34 %) d’origine asiatique, 4 (45 %) non-fumeurs, 5 (55 %) anciens fumeurs, avec une maladie au diagnostic, de stades IV, III et I dans respectivement 6 (66 %), 1 (11 %), et 2 (23 %) cas; tous avaient un performance status de 0/1. Les principaux sites métastatiques étaient : osseux (66 %), cerveau (34 %), poumon (45 %), glande surrénale (11 %), plèvre (11 %). Les mutations activatrices de l’EGFR étaient respectivement : Exon 21 L858R n=4 (dont 1 co-mutation de novo T790M), exon 21 L861Q n=1, Del exon 19 n=4. La première ligne de traitement par ITK est un ITK de première ou deuxième génération dans 89 %. L’osimertinib a été donné en seconde ligne et plus dans 8 cas. La découverte d’une mutation de résistance L718Q (n=7) ou G724S (n=2) a été bien précédée dans 7 cas sur 9 par l’utilisation de l’osimertinib. Quatre patients ont été traités par afatinib avec des durées de traitement de 310, 214, 963 et 7jours respectivement.

Conclusion

L’incidence des mutations EGFR de type L718Q et G724S comme mécanismes de résistance à l’osimertinib est faible. Dans cette situation, l’afatinib pourrait avoir un intérêt thérapeutique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 132-133 - janvier 2023 Retour au numéro
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