S'abonner

La ventilation non invasive au cours de l’insuffisance respiratoire aiguë : profil étiologique, et suivi à moyen et à long terme - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.228 
A. Ghourabi , I. Elwhadhen, S. Abid, R. Gargouri, S. Msaad, N. Moussa, S. Kammoun
 Service de pneumologie et allergologie, CHU Hedi Chaker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

La ventilation non invasive (VNI) est la technique d’assistance ventilatoire appliquée en premier intention à des patients en insuffisance respiratoire aiguë hypercapnique (IRAH). Le suivi rapproché des patients est nécessaire pour aboutir au succès thérapeutique.

Méthodes

C’est une étude prospective auprès des patients hospitalisés pour IRAH, au service de pneumologie à l’hôpital Hedi Chaker, au cours la période du juillet 2021 jusqu’à avril 2022. Nous avons étudié les paramètres cliniques et gazométrique, observance au traitement à l’admission, à la sortie et au cours des consultations de suivi.

Résultats

Quarante-et-un patients ont été récences avec une prédominance masculine (sexe ratio : 1,41). L’âge moyen était de 66,9±10 ans. Trente-neuf patients sont tabagiques avec une moyenne de paquets-années 54 PA±42. L’étiologie la plus fréquente était la BPCO chez 23 patients (56,1 %), suivie des dilatations de bronches, le syndrome d’apnée hypopnée obstructive, le syndrome d’obésité hypoventilation, la fibrose pulmonaire et les pathologies neuromusculaires (17,1 %, 9,8 %, 4,9 %, 4,9 %, 2,4 % cas respectivement). Seulement 6 patients (18,1 %) avaient un Glasgow coma score inférieur à 15. À l’admission tous les patients étaient en acidose respiratoire (moyenne de pH=7,3±0,6, moyenne de PaCo2=70,22 mmgh±16,81, moyenne de PaO2=58,4mmgh±15,2). Au cours d’une hospitalisation la moyenne d’utilisation de la VNI au cours des premières 24h était de 8,97heures±4,38 (2–18h) et la durée totale de la mise de VNI était de 11,8 jours±8,75). L’aide inspiratoire maximale atteinte oscillait entre (8–18). La bonne tolérance initiale était décrite dans 65 % des cas. Une amélioration gazométrique dès la sortie a été noté avec une moyenne de Ph, PaCo2 et PaO2 de 7,38±0,4, 45,9mmgh±6,8, et 65mmgh±14,6 respectivement. Cette amélioration a été maintenu au contrôle après 1 mois (Ph=7,38±0,45, PaCo2=46,3mmgh±6,8, PaO2=61,9mmgh±13,8). Le traitement par Bi PAP a été poursuivi à domicile dans 31,7 % (13 patients). Un échec précoce de la VNI dans les 48h a été survenue dans 24,4 % des cas et les facteurs prédictives sont la fibrose pulmonaire, l’insuffisance cardiaque gauche et un score de sommeil d’Epworth élevé (p=0,013, 0,028 et 0,026 respectivement). Seulement 3 patients sont décédés au cours de l’hospitalisation et 1 patient dans les mois suivants.

Conclusion

L’IRAH est un évènement potentiellement grave nécessitant une PEC adéquate. La Bonne pratique de la VNI permet une amélioration précoce des patients en IRAH et permet d’éviter des risques de la ventilation invasive. L’identification de facteurs prédictifs d’échec de la VNI est primordiale pour guider la démarche thérapeutique et améliorer le pronostic. Un suivi rapproché des patients ayant présenté un épisode d’IRAH non mis sous VNI à la sortie est primordiale vu le risque de récidive.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 15 - N° 1

P. 151 - janvier 2023 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Mise en place du télésuivi national de la pression positive continue : impact sur la prise en charge par les prestataires de santé à domicile
  • J. Texereau, J.C. Borel, A. Sabil, S. Bailly, R. Finas, J.L. Pépin
| Article suivant Article suivant
  • Troubles respiratoires du sommeil chez les fumeurs
  • I. El Whadhane, S. Fidha, S. Abid, I. Ben Salah, N. Kallel, S. Msaad, W. Feki, H. Ayedi, S. Kammoun