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Les particularités de la ventilation non invasive en aigu chez les sujets âgés - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.233 
A. Ghourabi , I. Elwhadhane, N. Kallel, R. Khemakhem, R. Gargouri, S. Abid, S. Msaad, W. Feki, S. Kammoun
 Service de pneumologie et allergologie, CHU Hedi Chaker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le nombre des sujets âgés hospitalisés pour insuffisance respiratoire aiguë hypercapnique (IRAH) a augmenté au cours des dernières décennies. Cependant, peu de données son disponible quant à l’utilisation de la ventilation non invasive (VNI), sa tolérance et son efficacité chez les sujets âgés. D’où le but de notre étude de décrire ces différents paramètres.

Méthodes

Étude descriptive comparative incluant les patients hospitalisés pour IRAH, au service de pneumologie à l’hôpital Hedi Chaker, durant la période allant de juillet 2021 à août 2022. Deux groupes ont été individualisés ; G1 : des patients âgés de plus de 70 ans et G2 des patients d’âge de moins de 70 ans. Nous avons étudié la sévérité du tableau clinique, l’observance, la tolérance et l’efficacité de la VNI.

Résultats

Cinquante patients ont été recensés : 19 femmes (38 %) et 31 hommes (62 %). Le groupe 1 était représenté par 19 patients (38 %) et le groupe 2 par 31 patients (62 %). Âge médian était de 68 ans. L’étiologie la plus fréquente de l’IRA H était une exacerbation de BPCO (60 % des cas). Les sujets âgés avaient un index de Charlson plus élevé que les patients du G2 (m=4,42±0,26 VS m=2,77±0,21 ; p=0,000). Dans l’année précédente, les patients du G1 ont été hospitalisés en moyenne 1,47±0,46 fois pour IRAH contre une moyenne d’hospitalisation de 1,26±026 chez G2, p=0,032 avec un recours à la VNI plus fréquent dans le G1 (p=0,026). Un tableau d’encephalopathie hypercapnique était plus fréquent dans le G1 (p=0,08). Les patients du G1 ont nécessité des pressions plus basses. L’aide inspiratoire moyenne était de 9,57±0,48 chez G1 contre 11,83±0,46 chez G2 ; p=0,02. La durée totale de la mise de VNI était plus courte chez les sujets âgés (moyenne de 15 jours±3,9, p=0,047). Il n’avait pas de différence significative entre les deux groupes quant à l’observance et la tolérance de la VNI. Les fuites non intentionnelles étaient plus fréquentes dans le G1 (p=0,02). À distance de l’épisode aigu, la VNI à domicile était indiquée chez 41,7 % des sujets âgés contre 54,2 % chez les patients plus jeune, p=0,000.

Conclusion

En raison de son efficacité et de son caractère moins invasifs que l’intubation, la VNI est devenue une technique incontournable dans la prise en charge des IRA hypercapniques et tout particulièrement chez les personnes âgées. Cependant, une adaptation des paramètres selon l’âge et les comorbidités est nécessaire pour assurer une bonne observance, tolérance et efficacité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 153 - janvier 2023 Retour au numéro
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