Le syndrome d’apnée hypopnée obstructive du sommeil (SAHOS) est un problème de santé publique majeur par sa prévalence élevée et sa morbidité cardiovasculaire. C’est une pathologie qui reste encore sous-diagnostiquée. Cette étude avait comme objectif d’évaluer l’utilité d’appliquer une pression négative expiratoire (NEP) pour identifier les patients avec SAHOS.
C’était une étude transversale comparative, incluant trois groupes, après résultats polysomnographiques : 42 patients avec SAHOS (G1), 34 ronfleurs non apnéiques (G2) et 32 sujets sains non ronfleurs (G3). Les caractéristiques anthropométriques et cliniques de l’échantillon ont été notées. La mesure de la fonction respiratoire sous NEP a été réalisée en position assise et couchée sur le dos. Elle a comme principe d’appliquer une faible pression négative à la bouche au début de l’expiration avec vérification de la présence d’une éventuelle limitation du débit expiratoire (LDE) exprimée en pourcentage par rapport au volume courant.
L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 35±5, 32±7 et 26±5kg/m2 respectivement chez G1, G2 et G3 (p<0,05). L’index d’apnée-hypopnée (IAH) moyen était de 45,4±21,3 pour G1 et de 1,8±2,6 pour G2 (p<0,05). Les valeurs moyennes de LDE en position assise versus position couchée en G1, G2 et G3 étaient respectivement à 34,7±32,1 %, 32,8±29,1 % et 16,7±25,8 % versus 41,3±32,1 %, 44,9±32,8 % et 19,3±27,9 %. La LDE chez G3 était significativement plus basse, comparée à celles de G1 et G2. Pour les trois groupes, la LDE a augmenté au passage en position couchée et cette augmentation n’était significative que pour G1 et G2.
La technique de NEP est facile à appliquer et pourrait être adoptée pour l’évaluation de la LDE causée par l’obstruction des voies aériennes supérieures chez les patients peu coopérants et surtout ceux souffrant de SAOS.
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Publié par Elsevier Masson SAS.