En Tunisie, pays à endémicité intermédiaire, la tuberculose reste l’une des maladies qui bénéficie d’un programme national de lutte antituberculeux (PNLAT) rigoureux et malgré l’application de la stratégie DOTS (Directly Observed Treatment Sort-course). La non-observance du traitement anti-tuberculeux reste le principal défi à surmonter.
Décrire les facteurs associés à la mauvaise observance au traitement antituberculeux.
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et analytique, de patients tuberculeux, les informations ont été recueillies à partir des dossiers médicaux et d’un interrogatoire mené avec les patients suivis pour tuberculose entre janvier 2018 et juillet 2020 au service de pneumologie Sousse.
Au total, 210 patients ont été inclus dont l’âge moyen était de 42±15 ans, avec une prédominance masculine (51,9 %). La localisation pulmonaire était retrouvée dans 42 % des cas. Le taux de mauvaise observance était de 30,4 % ; 16 patients (7,6 %) ont abandonné leur traitement. Les facteurs associés à la mauvaise observance sont : le bas niveau socio-économique ; les croyances erronées des patients concernant leur maladie ; le nombre élevé de comprimés ; le schéma séquentiel ; la survenue des effets indésirables et l’influence de la pandémie Covid-19 (p<0,001). Alors que des conseils efficaces dispensés par un médecin et des instructions appropriées de la part des travailleurs de la santé, une meilleure connaissance de la tuberculose, étaient les raisons les plus courantes associées à une meilleure observance du traitement.
L’observance reste le principal facteur déterminant dans le traitement de la tuberculose. Médecins et travailleurs de la santé peuvent jouer un rôle majeur à cet égard en fournissant des conseils efficaces et des instructions appropriées aux patients sur le traitement de la tuberculose.
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Publié par Elsevier Masson SAS.