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Toux chronique réfractaire ou inexpliquée en France : impact sur la qualité de vie et fardeau économique - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.029 
G. Le Moine 1, , A. Ziad 2, F. Ruiz 2, M. Goldberg 3, M. Zins 3, L. Guilleminault 4, N. Roche 5, 6
1 Laboratoire MSD France, Puteaux, France 
2 ClinSearch, Malakoff, France 
3 Université de Paris Cité, « unité cohortes en population », Inserm, université Paris-Saclay, UVSQ, UMS 011 
4 Pôle des voies respiratoires, hôpital Larrey, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
5 Université Paris Cité, service de pneumologie, hôpital Cochin, AP–HP Centre, Paris, France 
6 Université Paris-Saclay, Inserm U1018, équipe d’épidémiologie respiratoire intégrative, CESP, Villejuif, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Peu de données sont disponibles sur la toux chronique en France. L’objectif principal de cette étude est de décrire les caractéristiques, l’impact sur la qualité de vie et la consommation de soins des patients atteints de toux chronique réfractaire ou inexpliquée (TOCRI).

Méthodes

L’analyse a été menée sur des participants issus de la cohorte CONSTANCES. Au printemps 2021, un questionnaire a été envoyé aux volontaires présentant les critères d’une TOCRI : toux chronique (toux quotidienne pendant au moins 8 semaines), non-fumeurs et absence de traitement tussigène remboursé. Un groupe de référence non-tousseurs chroniques a été sélectionné au sein de la cohorte, apparié sur l’âge et le sexe (1:1).

Résultats

Parmi les 5277 participants, 116 ont été identifiés comme ayant une TOCRI (2,2 %), soit après redressement une prévalence estimée de 2,8 % pour la population générale française. L’âge moyen était de 58,2 ans, 66,4 % étaient des femmes. Le score Leicester Cough Questionnaire moyen était de 13,4±3,2. Au cours du mois précédent l’inclusion dans la cohorte, 19 participants (17,3 %) ont rapporté avoir des troubles du sommeil durant 22 à 31 jours. La cause la plus commune de la toux identifiée par un médecin était le RGO (31,0 %). Plus de la moitié des participants TOCRI ont rapporté un impact de leur toux sur leur travail d’au moins 4 jours au cours du dernier mois. Le nombre de participants souffrant de symptômes dépressifs (score CES-D16) était plus élevé dans le groupe TOCRI (43,0 %) comparativement au groupe de référence (24,0 %) (p=0,004). Au cours de la dernière année, le nombre moyen de consultations médicales était plus élevé dans le groupe TOCRI (9,1) que dans le groupe de référence (6,0) (p<0,001). Le nombre de participants sous traitement par inhibiteur de la pompe à protons (65,0 % vs 24,0 %), antihistaminique (49,0 % vs 18,0 %) ou corticoïde inhalé (47,0 % vs 22,4 %) était plus élevé dans le groupe TOCRI que dans le groupe de référence (p<0,001). Les coûts associés à la consommation de soins étaient significativement plus élevés dans le groupe TOCRI que dans le groupe de référence (35,9 % de coûts supplémentaires pour les consultations médicales [p=0,036] et 4,2 fois plus pour les traitements symptomatiques [p<0,001]).

Conclusion

L’étude C-RELIEF réalisée au sein de la cohorte populationnelle CONSTANCES montre un impact négatif de la TOCRI sur la qualité de vie, la vie professionnelle, la consommation de soins et les coûts associés.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 17-18 - janvier 2023 Retour au numéro
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