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Les dispositifs d’oxygénothérapie à haut débit nasal (OHD) de domicile sont-ils aussi performants que les dispositifs d’OHD hospitaliers ? - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.287 
E. Fresnel 1, , S. Laya 2, A. Kerfourn 1, T. Bonnevie 3, L. Razakamanantsoa 4, C. Girault 5, M. Patout 6
1 KerNel Biomedical, Rouen, France 
2 Université de technologie de Compiègne, Compiègne, France 
3 ADIR association, EA3830-GRHV, IRIB, UNIROUEN, Normandie université, Rouen, France 
4 Service de pneumologie, Site Pitié-Salpêtrière, groupe hospitalier universitaire, AP–HP, Sorbonne université, Paris, France 
5 Réanimation médicale, CHU de Rouen, EA3830-GRHV, IRIB, UNIROUEN, Normandie université, Rouen, France 
6 Service des pathologies du sommeil, site Pitié-Salpêtrière, groupe hospitalier universitaire, AP–HP, Sorbonne université, Inserm UMRS1158, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’oxygénothérapie à haut débit nasal (OHD) est largement utilisée en milieu hospitalier, mais son indication pour la prise en charge de l’insuffisance respiratoire chronique émerge depuis quelques années. Des dispositifs ont ainsi été développés pour un usage à domicile. Nous avons cherché à évaluer si ces appareils atteignent des performances similaires par rapport aux dispositifs hospitaliers.

Méthodes

Nous avons évalué 4 dispositifs d’OHD conçus pour un usage à domicile : Airvo 2 (Fisher & Paykel), Eove-150 (Air Liquide Medical Systems), PrismaVent-50C (Löwenstein Medical), Lumis HFT (ResMed). Leurs performances ont été comparées au système hospitalier Optiflow (Fisher & Paykel). Les dispositifs ont été testés sur un banc d’essai avec une tête de mannequin aux voies aériennes supérieures (VAS) réalistes et un poumon artificiel (ASL 5000, IngMar Medical), par l’intermédiaire de canules Optiflow (Fisher & Paykel). Les appareils ont été testés à un débit de 30 L/min et à 2 niveaux de température (31 et 37°C) sans oxygène, avec modulation de l’ouverture buccale du mannequin. Les mesures comprenaient l’humidité relative (HR) et absolue (HA) après 30min de fonctionnement, la pression expiratoire positive (PEP) générée, le travail respiratoire (WOB) et le volume courant (Vt) effectués par le patient simulé, ainsi que la résistance inspiratoire et expiratoire (RI et RE) dans les VAS du mannequin.

Résultats

Tous les systèmes ont atteint une HR supérieure à 90 % et une HA supérieure à 25 mgH2O/L, sans différence significative entre les appareils de domicile et hospitalier (p=0,68 et p=0,12 respectivement). La PEP générée était plus faible avec les appareils de domicile (3,6 [2,9–5,1] cmH2O vs 5,7 [5,4–6,2], p=0,02) avec une inter-variabilité entre les fabricants. Le WOB total n’a montré aucune différence. Les RI et RE étaient plus élevées avec le système hospitalier (p<0,01), entraînant une diminution du Vt (-87ml, p<0,01). La RE était fortement corrélée à la PEP générée (rho=0.79, p<0,001), expliquant l’augmentation significative de la PEP (+7,5cmH2O, p<0,001) lorsque la bouche du mannequin était fermée.

Conclusion

Les dispositifs d’OHD de domicile ont délivré un niveau de PEP inférieur à celui du système hospitalier, mais avaient des performances similaires en ce qui concerne l’hygrométrie et le WOB, ce qui confirme leur possible utilisation pour du soin au long cours si les bénéfices cliniques sont avérés.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 175-176 - janvier 2023 Retour au numéro
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