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Impact de l’insuffisance pondérale sur la sévérité de la bronchopneumopathie chronique obstructive dans une population tunisienne - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.330 
A. Allouche , I. Moussa, I. Sahnoun, C. Ksouri, H. Mrassi, T. Znegui, L. Douik El Gharbi
 Service de pneumologie D, faculté de médecine de Tunis, université Tunis El Manar, hôpital Abderrahmen-Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’insuffisance pondérale et la malnutrition peuvent avoir une valeur pronostique chez les patients souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). L’objectif de notre travail est d’étudier les caractéristiques cliniques et para-cliniques des patients atteints de BPCO en sous-poids et l’impact de l’insuffisance pondérale sur la sévérité de la maladie.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive et comparative sur 110 patients BPCO admis dans le service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahman Mami (2014–2021). Les données cliniques et para-cliniques recueillies à l’admission ont été notées. Les patients ont été répartis en deux groupes: G1 (n=12) : patients en insuffisance pondérale (IMC < 18,5kg/m2), G2 (n=98) : patients avec un IMC ≥ 18,5kg/m2.

Résultats

L’âge moyen était semblable dans les deux groupes (67±9 vs 68±10 ans, p>0,05). L’IMC moyen (kg/m2) était de 15±5 dans le G1 et de 29±8 dans le G2 (p=0,007). Il n’y avait pas de prédominance de sexe entre les deux groupes. G1 avait moins d’hypertension artérielle et de diabète (8 % vs 36 %, p=0,05 et 0 % vs 27 %, p=0,041, respectivement). Les bronchectasies étaient plus fréquentes chez les patients maigres (33 % vs 9 %, p=0,014). Le G1 avait plus de risque d’exacerbations aiguës sévères et d’embolie pulmonaire (1,67 vs 1,11, p=0,05 et 18 % vs 1 %, p=0,001, respectivement). Les patients du G1 avaient une fraction d’éjection ventriculaire gauche plus diminué à l’échographie cardiaque (53 % vs 57 %, p=0,02). Sur le plan biologique, le nombre d’éosinophiles dans le sang (/mm3) et le taux de triglycérides (mmol/L) étaient significativement plus faibles chez les patients du G1 (116 vs 221, p=0,046 et 0,77 vs 1,31, p=0,003, respectivement).

Conclusion

Les patients BPCO avec IMC bas semblent avoir moins de comorbidités cardiovasculaires et métaboliques, mais plus d’exacerbations sévères et un retentissement cardiaque gauche plus important.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 194 - janvier 2023 Retour au numéro
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