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Peut-on prédire la sévérité d’une exacerbation aiguë de bronchopneumopathie chronique obstructive par un test sanguin de routine ? - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.340 
W. Jelassi , C. Habouria, N. Belloumi, T. Béjaoui, S. Elfidha, I. Bechouch, F. Chermiti, S. Fenniche
 Service de pneumologie Pavillon 4, hôpital de pneumo-phtisiologie Abderrahman-Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est la troisième cause de décès dans le monde. L’exacerbations aiguë de la BPCO (EABPCO) représente la cause la plus fréquente d’hospitalisation et de décès chez ces patients. Peu d’études se sont intéressées à étudier des marqueurs pronostiques rentables et facilement accessibles pour l’identification des patients présentant un risque élevé d’exacerbation sévère de la maladie. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’apport des biomarqueurs, le ratio neutrophiles/lymphocytes (NLR), le ratio plaquettes/lymphocytes (PLR), le ratio éosinophiles/lymphocytes (ELR), le ratio monocytes/lymphocytes (MLR) et le taux des éosinophiles dans l’évaluation de la sévérité de l’EABPCO chez les patients admis pour une exacerbation aiguë de BPCO.

Méthodes

Une étude rétrospective descriptive a été menée auprès de dossiers de 80 patients atteints d’une BPCO et qui ont été admis pour une EABPCO au service de pneumologie pavillon IV de l’hôpital de pneumo-phtisiologie Abderrahman Mami de l’Ariana, sur une période de 12 mois de janvier à août 2022. Les patients ayant des antécédents d’asthme et ayant utilisé des corticostéroïdes par voie orale ou intraveineuse dans les 48heures précédant l’hospitalisation de référence ont été exclus.

Résultats

Nous avons inclus 80 patients, tous de sexe masculin avec un âge moyen de 65,72 ± 9,73 ans. La consommation moyenne de tabac cigarettes en paquets-année chez nos patients était de 57,97 ± 25 paquets-année. La moitié de nos patients a présenté plus que deux exacerbations sévères sur une période de 12 mois. Des valeurs des NLR et PLR étaient significativement plus élevées chez les patients ayant présenté plus de deux exacerbations sévères par an (13,98 versus 4,06, p=0,024 et 280,07 versus 200,37, p=0,034, respectivement), ayant une durée d’hospitalisation supérieure à 6jours (p=0,04 et p=0,02, respectivement) et ayant une positivité de la C-reactive-Protein (p=0,04 et p=0,02, respectivement). Une augmentation du MLR, du PLR et du taux des éosinophiles sanguins était positivement associée au recours à la ventilation non invasive pendant les exacerbations (p=0,03, p=0,04 et p<10-3, respectivement) et à l’évolution ultérieure vers l’insuffisance respiratoire chronique (p=0,04, p=0,045 et p=0,35, respectivement).

Conclusion

Notre étude a permis d’identifier des marqueurs simples et peu coûteux prédictifs de la sévérité de l’EABPCO. Le MLR, le PLR et le taux des éosinophiles peuvent prédire une éventuelle évolution vers une insuffisance respiratoire chronique chez ces patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 198 - janvier 2023 Retour au numéro
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  • Impact des comorbidités sur l’évolution et le pronostic des malades suivis pour bronchopneumopathie chronique obstructive
  • K. Trigui, S. Mejdoub Fehri, R. Ammar, H. Kwass
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  • Particularités des patients atteints de BPCO associée à des DDB
  • L. Loued, R. Bouguezzi, A. Ben Saad, R. Kaddoussi, A. Migaou, S. Joobeur, W. Ghribi, S. Maddeh, H. Laajili, S. Cheikh Mhamed, N. Rouatbi