Les patients pris en charge au service de pneumologie pour embolie pulmonaire sont souvent porteurs de pathologie pulmonaire associée, ce qui rend leur prise en charge plus difficile. L’objectif de notre travail était d’étudier le profil épidémiologique, clinique, étiologique et évolutif de ces patients.
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au service des maladies respiratoires de CHU Ibn-Rochd Casablanca sur une période de 2 ans de juin 2020 à juin 2022.
Nous avons colligé 30 patients, il s’agissait de 17 femmes et 13 hommes, d’une moyenne d’âge de 66,5 ans, avec des extrêmes d’âge entre 41 ans et 92 ans, les pathologies relevées étaient : la BPCO chez 20 patients (groupe D chez 7 cas), connus porteurs de PID (7 cas), une DDB (2 cas), la cardiopathie gauche chez 5 patients, le diabète chez 4 patients, et 4 patients avaient un antécédent de thrombose veineuse profonde. L’aggravation aiguë d’une dyspnée chronique était le motif de consultation de la quasi-totalité de nos patients (85 % des cas), la douleur thoracique a été retrouvée chez 15 patients, hémoptysie dans 11 cas, et tous nos patients se plaignaient de toux. Tous nos patients ont bénéficié d’un angioscanner thoracique, qui en plus de diagnostic positif d’embolie pulmonaire, avait montré des signes de tuberculose active (8 cas), des lésions séquellaires de tuberculose (10 cas), un poumon emphysémateux (21 cas), des DDB (2 cas), une PID (7 cas), un processus tumoral (5 cas). Le diagnostic de l’affection pulmonaire associée était concomitant à celui de l’embolie pulmonaire chez 19 patients, tous les patients étaient mis sous traitement anticoagulant et traitement spécifique de la pathologie pulmonaire sous-jacente. L’évolution était marquée par le décès de 8 patients.
La gravité de l’embolie pulmonaire est étroitement liée aux comorbidités associées notamment pulmonaires, d’où l’intérêt d’une prise en charge parallèle des deux pathologies.
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Publié par Elsevier Masson SAS.