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Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP), cause méconnue de dyspnée : à propos d’un cas - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.387 
N. Yassa 1, 2, , A.E. Benharkat 1, 2, A. Ait Ouchegou 1, 2, N. Adimi 1, 2, R. Hitachi 1, 2, A. Benkacimi 1, S. Ait ouarab 1, S. Taright 1, 2
1 Service de pneumo-phtisiologie, CHU de Mustapha, Alger, Algérie 
2 Faculté de médecine, université d’Alger 1, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP) est un désordre de régulation multisystémique multifactoriel responsable de symptômes d’évolution chronique, sous-diagnostiqué et encore non élucidé. Il est caractérisé par une augmentation de la fréquence cardiaque ≥ 30 b/m et l’aggravation des symptômes lors du passage à la position debout en l’absence d’hypotension orthostatique et de tout autre trouble pouvant expliquer la symptomatologie, il est plus fréquent chez l’enfant et l’adolescent avec une prédominance féminine.

Méthodes

À propos d’un cas.

Résultats

Patient âgé de 52 ans, enseignant, non-fumeur, aux antécédents de néphrectomie droite. Il se plaignait depuis 7 mois d’une dyspnée d’aggravation progressive, fatigue et malaise limitant ses activités jusqu’à l’arrêt total. L’examen clinique, la biologie, l’imagerie (radiographie et TDM thoraco-abdomino-pelvienne), l’exploration fonctionnelle respiratoire, l’exploration cardiaque étaient sans anomalies. Devant la persistance des symptômes et l’aggravation orthostatique, associés à des vertiges, tremblements, hypersudation et lipothymie le diagnostic de syndrome tachycardie orthostatique posturale est évoqué, un dosage de dérivés méthoxylés normal a éliminé un phéochromocytome, une accentuation de la fréquence cardiaque de plus de 30 b/min et de la tension artérielle en position debout avec disparition des symptômes en décubitus, un taux de noradrénaline en position debout>600ng/L ont confirmé le diagnostic. Le patient est traité initialement par des mesures hygiénodiététiques : collants de compression, une hydratation abondante, un régime salé avec une amélioration de la symptomatologie. Cependant, le recours aux traitements médicamenteux tels que les bêtabloquants (métoprolol), alpha-agonistes (clonidine et méthyldopa) est indiqué si rechute et reprise de symptômes invalidants.

Conclusion

La démarche diagnostique d’une dyspnée nécessite une démarche rationnelle. Il ne faut pas omettre les diagnostics rares. Parmi ces derniers, le STOP, peu connu, peut bouleverser la vie quotidienne des patients et altérer la qualité de vie. Le retard du diagnostic et de la prise en charge aggrave le pronostic.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 217 - janvier 2023 Retour au numéro
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