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Dépistage de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) en milieu professionnel dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.402 
F. Baraka , C. Kandouci, A.B. Kandouci, O. Ghoumari
 Laboratoire de recherche en environnement et santé, université Djillali Liabes, Sidi Bel-Abbès, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’exposition professionnelle prolongée aux aéro-contaminants pulmonaires a été incriminée dans le développement de la BPCO bien que le tabagisme soit le principal facteur de risque de cette maladie. L’objectif de cette étude était de dépister la BPCO chez les travailleurs des différents secteurs professionnels de la wilaya de Sidi Bel-Abbès (Algérie).

Méthodes

Étude descriptive de type transversal, s’étendant du 1er janvier 2016 au 30 juillet 2020 et portant sur des salariés des différents établissements professionnels de la wilaya de Sidi Bel-Abbes. Le dépistage du syndrome obstructif chez les sujets à risque qui répondaient aux critères définis par les sociétés savantes (GOLD 2020, SPLF 2014), a été réalisé à l’aide d’un mini spiromètre électronique portable (PIKO6), et ce pour calculer le rapport VEMS/VEM6. Le syndrome obstructif a été confirmé par une spirométrie standard chez les sujets ayant un rapport VEMS/VEM6<80%. Un test de réversibilité aux bronchodilatateurs a été réalisé pour différencier une BPCO d’asthme.

Résultats

Sur 436 salariés interviewés lors des visites médicales périodiques, 402 répondaient aux critères d’inclusion (92,2 %) avec prédominance masculine (93,5 %). La dépendance à la nicotine était modérée chez 46 % des employés et forte chez 14 % d’entre eux. Près de la moitié de la population (44,5 %) était exposée aux poussières minérales, suivies par les fumées de soudures (16 %), les poussières organiques (15,4), les gaz d’échappement et les solvants (13,2 %). Une spirométrie standard a été réalisée chez 47,8 % des salariés, seulement 2,6 % sujets avaient un TVO (VEMS/CVF<70%), confirmé par test de réversibilité, ce qui représente 05 sujets. La prévalence de la BPCO professionnelle était donc de 1,24 %. Une association significative a été retrouvée entre la BPCO et l’exposition aux VGDF avec un RR=2,7 et P=0,009, ce risque est multiplié par 7,3 si l’exposition était plus de 10 ans. Un autre lien a été identifié avec l’exposition à la silice et aux solvants avec respectivement (RR=30,9 ; P=0,0006) et (RR=12,7 ; P=0,01).

Conclusion

Le dépistage de la BPCO, ciblé sur les facteurs de risque, est réalisable en milieu professionnel, d’où la nécessité de sensibiliser tous les professionnels de santé ainsi que les acteurs de prévention des secteurs concernés.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 223-224 - janvier 2023 Retour au numéro
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