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Incidence et pronostic des sous-types et co-mutations de KRAS dans le Cancer Bronchique Non à Petites Cellules métastatique : étude rétrospective au CHU de Caen entre 2016 et 2020 - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.430 
D. Leite-Ferreira 1, 3, , A. Justet 1, 3, E. Bergot 1, 3, G. Levallet 3, J. Madelaine 1, N. Richard 2, C. Petiteau 1, S. Deshayes 1
1 Service de pneumologie et d’oncologie thoracique, CHU de Caen, 14000 Caen, France 
2 ServiCe de génétique, CHU de Caen, 14000 Caen, France 
3 ISTCT, UMR6030, CNRS, CEA, université de Caen, 14000 Caen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le cancer broncho-pulmonaire est l’un des cancers les plus fréquents mais aussi le plus mortel en France. La principale cause en est le tabagisme, associé majoritairement aux mutations de KRAS, qui auraient un impact sur la survie. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’incidence et l’impact pronostic des sous-types de mutation KRAS et des co-mutations associées TP53 (KP), STK11 (KL) et TP53/STK11 (KPL) des patients atteints d’un Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC) de stade avancé.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique, réalisée au sein du CHU de Caen entre janvier 2016 et décembre 2020. Les patients présentant un CBNPC de stade avancé avec une mutation KRAS mis en évidence par Next Generation Sequencing (NGS) étaient inclus.

Résultats

Cent trente huit patients avec une mutation de KRAS retrouvée via un séquençage NGS sur la période ont été inclus. Les sous-types de mutation KRAS, les plus fréquemment retrouvées étaient par ordre de fréquence KRAS G12C dans 41,3% des cas, suivie par G12V (17,3%), G12D (11%) et G12A (10,1%). Les caractéristiques des patients selon les sous-types étaient similaires sur les facteurs pronostiques classiques du cancer pulmonaire. Il n’existait pas de différence de Survie Globale (SG) entre chaque groupe alors que la Survie Sans Progression (SSP) était significativement plus faible en l’absence de co-mutation pour KRAS G12D comparativement à KRAS G12C (p=0,043). Concernant les co-mutations, KP était la plus représentée (34%) suivie de KPL (5%) et de KL (3%). Il n’existait pas de différence de SG ou de SSP entre elles.

Conclusion

L’incidence et les données de survie de notre étude sont similaires à celles retrouvées dans la littérature. La recherche des mutations et co-mutations de KRAS est nécessaire pour l’identification des populations cibles à risque. L’émergence de traitements spécifiques de KRAS G12C en deuxième ligne (Sotorasib, Adagrasib) et le développement de traitements spécifiques hors G12C ou pan-KRAS pourrait améliorer la survie des patients mutés KRAS. L’impact pronostic et l’implication thérapeutique des co-mutations de KRAS restent à préciser.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 236-237 - janvier 2023 Retour au numéro
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