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Profil clinique, paraclinique et étiologique des pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques dans un service de pneumologie en Tunisie - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.447 
A. Knaz , O. Aggouni, W. Benzarti, S. Aissa, S. Jdidi, A. Abdelghani, I. Gargouri, A. Hayouni
 Service de pneumologie, Farhat Hached de Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) chroniques est un groupe hétérogène de maladies caractérisées par une infiltration diffuse de l’interstitium pulmonaire qui posent un problème de diagnostic étiologique. La présentation clinique et radiologique contribuent à l’orientation étiologique. Le but de notre travail est de décrire le profil radio-clinique et étiologique des PID.

Matériels et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive à propos de 74 patients suivis pour PID au service de pneumologie Farhat Hached de Sousse durant la période de janvier 2020 au juillet 2022.

Résultats

Nous avons colligé 74 patients dont 40 femmes et 34 hommes. L’âge moyen est de 62 ans±13 ans avec des extrêmes 15 à 87 ans. Trente patients (40,5%) étaient tabagiques avec présence de comorbidités dans 51,4% des cas. Le délai moyen de consultation était de 8 mois. La symptomatologie était dominée par la dyspnée d’effort dans 92% des patients suivie par la toux sèche dans 67% puis les signes extra-respiratoires (24% des cas). L’examen physique a retrouvé des râles crépitants dans 60,8% des cas et un hippocratisme digital dans 27% des cas. La TDM thoracique a montré un aspect de rayon de miel (52%), DDB de traction (54%), épaississement septal (47%), réticulations (40%) .La fibroscopie bronchique avec lavage bronchioloalveolaire a été faite dans 39% des cas montrant une alvéolite lymphocytaire(24% des cas) et neutrophilique (60% des cas). La biopsie bronchique a été pratiquée chez 28 patients et était non concluante chez 20 patients alors que 51 patients n’avaient pas d’épreuve anatomopathologique. Le bilan immunologique a été fait dans 75% des cas et n’est revenu positif que dans 13% des cas. L’enquête étiologique a conclu à une fibrose pulmonaire idiopathique dans 37,8% des cas, Sarcoïdose dans 21,6% des cas, sept patients avaient une PID liée aux connectivites et 15 patients n’avaient pas de diagnostic étiologique. L’exploration fonctionnelle respiratoire faite dans 60% des cas a révélé un trouble ventilatoire restrictif dans 86% des cas avec une atteinte sévère de l’échangeur gazeux dans 45% des patients. L’échographie cardiaque a révélé un aspect de cœur pulmonaire chronique dans 30% des cas.

Conclusion

Les PID représentent un domaine important de la pathologie respiratoire, leur variabilité radio-clinique et la difficulté du diagnostic étiologique nécessite une collaboration entre pneumologue, radiologue et anatomopathologiste en réunion de concertation multidisciplinaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 246 - janvier 2023 Retour au numéro
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