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Caractérisation immunitaire des cancers bronchiques à petites cellules - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.521 
B. Arqué 1, , Y. Velut 1, M. Alifano 1, 3, M. Boni 1, 2, B. Burroni 1, 2, S. Beau 1, I. Cremer 1, M. Wislez 1, 4, D. Damotte 1, 2, A. Lupo 1, 2
1 Équipe Inserm « inflammation et cancer », centre de recherche des Cordeliers, Paris, France 
2 Service de pathologie, hôpital Cochin, Paris, France 
3 Service de chirurgie thoracique, hôpital Cochin, Paris, France 
4 Service de pneumologie, hôpital Cochin, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le carcinome bronchique à petites cellules (CPC) est un carcinome neuroendocrine de haut grade, caractérisé par un pronostic très sombre. L’immunothérapie, désormais prescrite en association à la chimiothérapie dans les formes disséminées, fait discuter les rôles pronostique et prédictif de réponse de l’environnement immunitaire. De plus, la validation de l’intérêt de la classification moléculaire récemment proposée et de son association avec l’environnement immunitaire a peu été rapportée dans la littérature. L’objectif de notre étude est de caractériser l’environnement immunitaire des CPC, d’évaluer son association avec des paramètres cliniques et biologiques, notamment la classification moléculaire et de déterminer son rôle pronostique dans une cohorte de patients atteints de CPC.

Méthodes

Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective, portant sur les patients opérés d’un CPC à visée curative (n=26) ou diagnostique (n=22) à l’hôpital Cochin entre 2008 et 2018. Les données cliniques et histologiques, notamment l’expression de DLL3 et PD-L1, ont été analysées. L’immunohistochimie simplex avec les anticorps anti-ASCL1, NEUROD1 et YAP1 a permis de réaliser la classification moléculaire. Nous avons développé deux panels d’anticorps en immunohistochimie multiplex pour caractériser l’environnement immunitaire, notamment les lymphocytes T (CD8, CD4, Granzyme B, TIM3, TIGIT, PD1) et les lymphocytes B-plasmocytes (CD20, CD27, CD3, MUM1, CD40 et CD40 ligand).

Résultats

Nous avons confirmé la présence d’une hétérogénéité de l’environnement immunitaire entre les patients atteints de CPC. La densité des populations immunitaires des CPC de stades localisés ou localement avancés était significativement plus augmentée que celle des stades métastatiques, tout comme chez les patients long survivants (survie supérieure à 2 ans). Nous n’avons pas retrouvé d’association significative entre l’environnement immunitaire et la classification moléculaire. En analyse univariée, le stade, l’expression de PD-L1 par les cellules immunitaires, l’expression de NEUROD1, la présence de structure lymphoïde tertiaire et la densité en lymphocytes T CD4+ étaient associés à la survie globale et seuls le stade, l’expression de NEUROD1 et les TLS étaient des facteurs pronostiques indépendants.

Conclusion

Nous avons montré que l’environnement immunitaire intratumoral des CPC permettait d’identifier les patients long-survivants sans retrouver d’association avec la classification moléculaire. Il serait maintenant intéressant d’évaluer si l’environnement immunitaire permet d’identifier les patients qui auront une bonne réponse à l’immunothérapie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 33 - janvier 2023 Retour au numéro
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  • Étude multicentrique cas témoins de l’efficacité en vie réelle de l’association chimiothérapie immunothérapie dans les cancers bronchiques à petites cellules disséminés
  • R. Ezzedine, J. Cadranel, C. Naltet, M. Wislez, R. Azarian, A. Seferian, E. Giroux Leprieur
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  • Efficacité et tolérance de l’immunothérapie, seule ou en association avec la chimiothérapie, dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avec mutation BRAF, HER2 ou MET exon 14 ou translocation RET ou NTRK, en traitement de première ligne métastatique ou après échec des thérapies ciblées. Étude GFPC 03-2020 IMAD-3
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