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Observance à moyen terme de la pression positive continue des patients souffrants de troubles cognitifs légers - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.553 
R. Briand 1, , T. Lebouvier 2, C. Monaca 3, C. Chenivesse 1, 4, O. Le Rouzic 1, 4, S. Fry 1, 5
1 Pneumologie et immuno-allergologie, CHU de Lille, 59000 Lille, France 
2 Inserm, Lille Neuroscience Cognition, CNRMAJ, LiCEND, DistAlz, CHU de Lille, université Lille, 59000 Lille, France 
3 Unité de sommeil, service de neurophysiologie clinique, CHU de Lille, université Lille, 59037 Lille, France 
4 Inserm, U-1019, UMR 9017, CIIL, Center for Infection and Immunity of Lille, CNRS, institut Pasteur de Lille, CHU de Lille, université Lille, 59000 Lille, France 
5 Institut Pasteur Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est associé à une accélération du déclin cognitif. Le traitement du SAS pourrait ralentir ce déclin sous réserve d’une bonne observance potentiellement plus compliquée en cas de troubles cognitifs. Ce travail vise à évaluer l’observance de la pression positive continue (PPC) chez des patients atteints de troubles cognitifs légers (TCL) et d’un SAS.

Méthodes

Dans cette étude rétrospective monocentrique réalisée au CHU de Lille, nous avons inclus tous les patients ayant eu un diagnostic de trouble cognitif léger (TCL) au centre de la mémoire et un diagnostic de SAS justifiant d’un appareillage entre janvier 2015 et août 2021. Ont été exclus les patients non appareillés ou présentant une comorbidité majeure impactant la prise en charge ou le suivi. Les résultats de l’enregistrement du sommeil initial et les données de la consultation de suivi et d’observance dans les 6 mois de l’appareillage ont été analysés. Le critère d’évaluation principal était la présence d’une observance de l’appareillage supérieure ou égale à 4h par nuit.

Résultats

Sur les 106 patients identifiés présentant une indication d’appareillage, 55 patients non traités antérieurement et ayant accepté ce traitement ont été inclus. Il s’agissait à 49 % de femmes d’âge moyen 70,7±8,9 ans avec en moyenne un score MMS de 26,7±3,1 et un indice de masse corporelle de 28,9kg/m2. Les étiologies du TCL identifiées étaient vasculaires (45,5 %), psychiatriques (12,7 %) et rapportées au SAS (10,9 %) ou à une maladie d’Alzheimer (7,3 %), avec 47,3 % de troubles amnésiques et 45,5 % de troubles dysexécutifs. Les SAS diagnostiqués étaient obstructifs (81,8 %), mixtes (10,9 %) et centraux (7,3 %) avec un index apnées-hypopnées (IAH) moyen de 41,1±16,4/h. Seuls 32 patients ont bénéficié d’une réévaluation en consultation dans les 6 mois (délai moyen 199jours) dont 4 pour lesquels il a été décidé un désappareillage. Les relevés d’observance à moyen terme (délai moyen 88jours) étaient accessibles pour les 55 patients avec 38 patients observants (69 %) avec une utilisation médiane de 5,9h par nuit et de 83 % des nuits, et un IAH résiduel de 4±5,3/h. La tolérance était rapportée comme bonne pour 66 % des patients et 76 % des patients cliniquement ré-évalués rapportaient l’amélioration d’au moins 1 symptôme lié au SAS.

Conclusion

L’observance dans les 6 premiers mois d’un appareillage pour SAS chez nos patients atteints de TCL est de 69 %. La poursuite de ce travail permettra d’évaluer au long court l’évolution de cette observance en lien avec l’évolution des troubles cognitifs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 51-52 - janvier 2023 Retour au numéro
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