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Évaluation des composantes physique et affective de la dyspnée persistant au-delà de 3 mois d’une infection Covid - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.561 
L. Martinache 1, , S. Fry 1, T. Perez 1, 2, J.-F. Bervar 1, C. Fournier 3, F. Wallyn 3, 4, C. Vannimenus 5, M. Remy 6, F. Vuotto 7, M. Dornebierer 1, C. Remy 1, V. Margelidon-Cozzolino 1, N. Duhamel 1, L. Meslin 1, V. Valentin 1, C. Chenivesse 1, 8, O. Le Rouzic 1, 8, L. Duthoit 1
1 CHU Lille, pneumologie et immuno-allergologie, 59000 Lille, France 
2 CHU Lille, explorations fonctionnelles respiratoires, 59000 Lille, France 
3 CHU Lille, endoscopie respiratoire, 59000 Lille, France 
4 CHU Lille, pneumologie et oncologie thoracique, 59000 Lille, France 
5 CHU Lille, consultation tabacologie, 59000 Lille, France 
6 CHU Lille, imagerie thoracique, 59000 Lille, France 
7 CHU Lille, maladies infectieuses, 59000 Lille, France 
8 University Lille, CNRS, Inserm, CHU Lille, Institut Pasteur de Lille, U-1019 – UMR 9017 – CIIL – Center for Infection and Immunity of Lille, 59000 Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La dyspnée est fréquemment rapportée par les patients à distance d’une infection Covid. Son caractère multifactoriel et aspécifique en fait un symptôme complexe nécessitant une évaluation approfondie pour en appréhender les mécanismes et proposer une prise en charge appropriée. L’objectif de ce travail est d’évaluer les composantes physique et affective de la dyspnée persistant au-delà de 3 mois d’une infection à SARS-CoV2 et d’identifier les facteurs associés à ces 2 composantes.

Méthodes

Cette étude prospective monocentrique incluait les patients consultant en pneumologie au CHU de Lille après une infection Covid en raison d’une dyspnée ou d’anomalies radiologiques identifiées lors d’une consultation systématique à 3 mois de l’infection. Les composantes physiques et affectives de la dyspnée étaient évaluées par le questionnaire Dyspnea-12. Ces scores étaient corrélés aux scores de Nijmegen et d’anxiété-dépression (HAD), à la fonction respiratoire réalisée lors de cette consultation, et à l’atteinte radiologique au scanner thoracique et la durée d’hospitalisation lors de l’infection.

Résultats

Entre juin 2020 et avril 2021, 114 patients ont bénéficié d’une évaluation à 143,5jours en médiane de leur infection Covid. Il s’agissait à 75,4 % d’hommes d’âge moyen 61,3 ans et d’IMC médian 29,2kg/m2. Les comorbidités principales étaient l’hypertension artérielle (57,9 %), l’obésité (45,6 %) et le diabète (24,6 %). Lors de l’infection, 68 patients ont bénéficiés d’une prise en charge en soins-intensifs dont 30 ont nécessité d’une ventilation mécanique, les 46 restant étaient hospitalisés en médecine. Le Dyspnea-12 mettait en évidence des scores de 4±4,6 pour la composante physique et 1,2±2,8 pour la composante affective sans différence significative selon le service de prise en charge initiale (p=0,18). Le score total était corrélé aux scores de Nijmegen (r=0,64, p<0,001) et HAD (r=0,54, p<0,001) sans corrélation à l’atteinte radiologique initiale (p=0,19), la durée d’hospitalisation (p=0,24), la DLCO (p=0,57) ou la CRF (p=0,37). Les patients avec des scores physiques ou affectifs augmentés avaient des scores Nijmegen et HAD significativement plus élevés (p<0,001).

Conclusion

La dyspnée persistante à 5 mois d’une infection à SARS-CoV2 semble présenter une composante physique prédominante qui n’est pas corrélée à la sévérité de l’infection initiale mais semble plutôt associée à des symptômes d’hyperventilation et d’anxiété-dépression.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 56 - janvier 2023 Retour au numéro
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