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L’impact de la comorbidité des polypes nasaux sur l’efficacité en vraie vie du mépolizumab chez les patients souffrant d’asthme sévère : résultats de l’étude REALITI-A - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.568 
M.C. Liu 1, D. Bagnasco 2, A. Matucci 3, C. Pilette 4, 5, R.G. Price 6, A.C. Aoife-Maxwell 7, R. Alfonso-Cristancho 8, R.W. Jakes 9, S. Yang 8, P. Howarth 10, A.S. Cheema 11, L. Iaz-Chachaut 12,
1 Divisions d’Allergie et Immunologie Clinique, Médecine pulmonaire et de soins intensifs, Centre d’Asthme et d’Allergie Johns Hopkins, Baltimore, MD, États-Unis 
2 Maladies Respiratoires et Allergiques, DIMI Département de Médecine Interne, Université Gênes, Hôpital Policlinique San Martino, Gênes, Italie 
3 Unité d’Immunoallergologie, Azienda Ospedaliero-Universitaria Careggi, Université de Florence, Florence, Italie 
4 Département de Médecine Pulmonaire, Cliniques Universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique 
5 Pôle de Pneumologie, ORL et Dermatologie, Institut de Recherche Expérimentale et Clinique, UCLouvain, Bruxelles, Belgique 
6 Biostatistique, GSK, Stevenage, Hertfordshire, Royaume-Uni 
7 Réalisation d’Études dans le vie Réelle, VEO, Médical Global, GSK, Stevenage, Hertfordshire, Royaume-Uni 
8 Réalisation d’Études de vie Réelle, VEO, Médical Global, GSK, Collegeville, PA, États-Unis 
9 Épidémiologie, GSK, London, Royaume-Uni 
10 Département Médical Global, Spécialités, GSK House, Brentford, Middlesex, Royaume-Uni 
11 Alpha Medical Research, Mississauga, Ontario, Canada 
12 Département Médical Spécialités, GSK France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Des essais de phase III et d’extension en ouvert ont démontré le bénéfice du mépolizumab chez les patients atteints d’asthme sévère à éosinophile (ASE), en réduisant le taux d’exacerbation, l’utilisation de corticostéroïdes oraux (CSO) et en améliorant les symptômes. Une réponse plus importante au traitement par mépolizumab a été observée au cours des essais cliniques chez des patients atteints d’ASE avec des polypes nasaux (PN) en comorbidité vs ceux sans PN. Cependant, les données de vraie vie étant limitées, nous avons évalué l’impact du statut PN sur l’efficacité en vraie vie du mépolizumab chez les patients atteints d’ASE.

Méthodes

REALITI-A étude observationnelle prospective internationale de 2 ans a recruté des adultes asthmatiques nouvellement traités par mépolizumab (100mg SC). Le statut de PN (avec/sans) a été enregistré à l’inclusion. Le critère principal était le taux d’exacerbations d’asthme cliniquement significatives (ECS ; nécessitant des corticostéroïdes systémiques et/ou une hospitalisation/une hospitalisation aux urgences) après traitement par mépolizumab (suivi) vs la période de prétraitement de 12 mois ; les critères secondaires étaient le changement vs l’inclusion (28jours précédant le traitement par mépolizumab) de la dose quotidienne de CSO d’entretien (mCSO) et de la dose totale de CSO équivalente de prednisone (entretien et de secours) pendant le suivi. Cette analyse intermédiaire a inclus la population totale après 1 an de traitement par mépolizumab ; les résultats ont été stratifiés selon le statut de PN à l’inclusion.

Résultats

Sur les 822 patients traités, 39 % avaient une comorbidité PN autodéclarée à l’inclusion (Tableau 1). Le taux d’ECS a diminué pour les 2 sous-groupes au cours du suivi avec une réduction plus importante chez les patients avec PN (75 %) vs les pts sans PN (69 %). Alors que les patients atteints de PN avaient une dose quotidienne médiane initiale de mCSO inférieure à celle des pts sans PN, la dose médiane de mCSO a été réduite à la sem. 53-56 vs l’inclusion pour les 2 sous-groupes ; il y avait une réduction plus importante de la dose médiane de mCSO chez les patients atteints de PN (83 %) vs les patients sans PN (50 %). Des résultats similaires ont été observés pour la dose totale de CSO ; les patients atteints de PN avaient une dose totale médiane de CSO plus faible à l’inclusion et un pourcentage de réduction supérieur vs l’inclusion de la dose médiane totale de CSO aux sem. 53–56 (68 %) vs les patients sans PN (51 %). Une proportion plus grande de patients avec PN ont arrêté les mCSO/CSO total aux sem. 53–56 et une proportion plus faible de patients n’a présenté aucune amélioration ou une augmentation de mCSO/CSO total vs les patients sans PN.

Conclusion

Cette étude en vraie vie a montré que mépolizumab réduisait les exacerbations et l’utilisation de CSO chez les patients atteints d’ASE et que cet impact du traitement était plus important chez les patients atteints de la comorbidité PN. Les patients atteints d’ASE et de PN représentent un phénotype cliniquement identifiable particulièrement adapté au traitement par mépolizumab.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 60-61 - janvier 2023 Retour au numéro
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