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Les connaissances sur l’asthme chez la population générale au Maroc - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.576 
M. Nahidi , W. El Khattabi, S. Allouli, H. Arfaoui, H. Jabri, M.H. Afif
 Service de pneumologie 20 août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’asthme est une maladie respiratoire chronique très répandue mais demeure mal comprise au sein de la population. Ce manque de connaissances altère la qualité de la prise en charge des asthmatiques. Le but principal de ce travail était d’évaluer les connaissances et croyances sur l’asthme au sein de la population marocaine afin de mieux cibler les besoins en éducation thérapeutique.

Méthodes

Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique sur une période de 9 mois allant de septembre 2021 à mai 2022. Cette étude a été réalisée à l’aide d’un questionnaire, en arabe et en français, sous format papier, soumis aux citoyens de façon aléatoire dans divers lieux publics de plusieurs arrondissements de la préfecture de Casablanca en leur expliquant l’objectif de ce travail.

Résultats

Au total, 1021 questionnaires ont été remplis et inclus dans notre étude. La tranche d’âge majoritaire était celle de 30–55 ans (46 %) et le sexe féminin représentait 51 %. La quasi-totalité de l’échantillon (96 %) avaient déjà entendu parler d’asthme et 22 % étaient connus asthmatiques. Cette maladie a été reconnue comme étant une inflammation chronique des bronches par 71 % des participants et 12 % estiment qu’elle est contagieuse. Selon 12 % de notre échantillon, les enfants asthmatiques auraient un faible quotient intellectuel. La toux, le gène respiratoire, et les sifflements thoraciques ont été reconnus comme signes cliniques d’asthme respectivement chez 78 %, 93 %, et 83 %. « Poussière, moisissures, pollen », les odeurs fortes, les infections respiratoires, et la fumée de tabac étaient reconnus comme facteurs déclenchant respectivement chez 80 %, 82 %, 77 % et 42 %. Les participants qui estiment que le traitement de l’asthme est base uniquement sur le traitement des crises représentaient 18 % de l’échantillon et 36 % croient que les médicaments inhales peuvent causer une addiction. L’augmentation irréversible du calibre des bronches par les médicaments inhales a été rapport& par 41 %, et finalement 22 % avaient jugé qu’une personne asthmatique peut arrêter d’elle-même son traitement de fond lorsqu’elle se sent bien. Le niveau de connaissance de l’asthme était significativement corrélé au sexe (p=0,005), à Page (p<0,001), au niveau d’études (p<0,001), au statut asthmatique des participants (p<0,001) et à la connaissance d’amis ou de membres de la famille asthmatiques (p<0,001).

Conclusion

Les résultats retrouvés montrent qu’il existe une insuffisance en connaissance sur l’asthme au sein de la population générale, d’où la nécessité de doubler les efforts en termes de sensibilisation et d’éducation thérapeutique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 65 - janvier 2023 Retour au numéro
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