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Réhabilitation respiratoire après une exacerbation sévère de BPCO : une étude nationale - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.584 
M. Guecamburu 1, , A. Coquelin 2, N. Le Guen 2, A. Solomiac 2, A. Rapin 3, P. Henrot 1, 4, M. Erbault 2, S. Morin 2, M. Zysman 1, 4
1 Service des maladies respiratoires et des épreuves fonctionnelles respiratoires, CHU Bordeaux, 33604 Pessac, France 
2 Haute Autorité de la santé, 93210 La Plaine Saint-Denis, France 
3 Service de médecine physique et de réadaptation, CHU de Reims, 51092 Reims, France 
4 Université de Bordeaux, centre de recherche cardiothoracique de Bordeaux, U1045, CIC 1401, 33604 Pessac, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les exacerbations de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) représentent un événement important dans la vie des patients, entraînant une réduction significative de leur qualité de vie et une augmentation de la mortalité. Les recommandations actuelles préconisent l’accès à une réhabilitation respiratoire (RR) après une exacerbation sévère, mais les taux d’admission restent dramatiquement bas. L’objectif de cette étude est d’évaluer la proportion de patients français adressés en RR après une hospitalisation pour exacerbation de BPCO et d’étudier les facteurs associés à la RR.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective nationale réalisée à partir de la base de données nationale française de l’assurance maladie en 2017. Les patients hospitalisés pour exacerbation de BPCO ont été identifiés à partir des enregistrements exhaustifs médico-administratifs français issus du PMSI (« Programme Médicalisé des Systèmes d’Information »). La RR était définie comme un séjour dans un centre ou une unité spécialisée dans la prise en charge des maladies respiratoires dans les 90jours suivant la sortie de l’hôpital. Nous avons réalisé une analyse univariée puis multivariée par régression logistique pour évaluer les facteurs influençant le recours à la RR.

Résultats

Parmi les 95 251 patients, âgés de40 ans, admis pour des exacerbations de BPCO, 48 638 ont été analysés après critères d’exclusion et 4182 (8,6 %) ont bénéficié d’une RR dans les 90jours après leur sortie d’hospitalisation. Par rapport aux patients sans RR, les patients admis étaient significativement plus âgés, présentaient plus de comorbidités et étaient plus souvent traités par bronchodilatateur de longue durée d’action, oxygénothérapie et ventilation non invasive. La densité des médecins généralistes et les capacités d’accueil des centres de RR étaient significativement associées à l’admission en RR (respectivement r=0,64 et r=0,71). Après analyse multivariée, les variables indépendamment associées à l’utilisation de la RR étaient le sexe, l’âge, les comorbidités, la prescription de ventilation non invasive et/ou de l’oxygénothérapie et la délivrance de bronchodilatateurs à longue durée d’action.

Conclusion

Dans la base de données nationale exhaustive de l’assurance maladie, le recours à la RR après des exacerbations sévères de la BPCO est dramatiquement bas et doit devenir une priorité nationale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 69 - janvier 2023 Retour au numéro
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