S'abonner

Atélectasies lobaires multiples secondaires à des sténoses bronchiques : un phénotype d’asthme sévère à éosinophiles ? - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.061 
M. Phillips-Houlbracq 1, , M.P. Debray 2, A. Guyard 3, R. Khoury 2, M.C. Dombret 1, M. Le Brun 1, L. Deneuville 1, C. Dupin 1, C. Taillé 1, 4
1 Service de pneumologie, centre de référence des maladies pulmonaires rares, AP–HP Nord, hôpital Bichat, 75018 Paris, France 
2 Service de radiologie, AP–HP Nord, hôpital Bichat, 75018 Paris, France 
3 Laboratoire de pathologie, AP–HP Nord, hôpital Bichat, 75018 Paris, France 
4 Université Paris Cité, Inserm-S 1152, PHERE, 75018 Paris, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Les anomalies bronchiques scanographiques, telles qu’un épaississement pariétal, une diminution de calibre, ou à l’inverse, des dilatations modérées avec des impactions mucoïdes sont fréquemment observées chez les patients asthmatiques sévères. Des sténoses focales ont été rarement rapportées.

Méthodes

Nous rapportons une série de 7 patients suivis entre 2016 et 2022 dans notre centre, présentant lors de leur première évaluation pour un asthme sévère à éosinophiles des atélectasies lobaires, secondaires à des sténoses bronchiques.

Résultats

L’âge médian était de 59 (19–78) ans, avec une durée moyenne d’évolution de l’asthme de 22 (9–42) années. Tous étaient sous traitement de palier 5 de GINA, avec un ACT moyen à 11 (7–17) et un VEMS à 60 (48–70) %. Tous présentaient une éosinophilie>0,3×109/L, avec un taux moyen d’éosinophiles de 1,54×109/L [0,3–2,1]. Six patients avaient des atélectasies multiples (3 lobes, n=3 ; 2 lobes, n=3) ; le lobe moyen était le plus fréquemment atteint (n=6) puis les lobes supérieurs (n=4). Tous présentaient en endoscopie un aspect de sténose concentrique infranchissable, sans impactions mucoïdes. Les biopsies bronchiques (n=7) mettaient en évidence un infiltrat inflammatoire éosinophile sans argument pour une vascularite. La recherche répétées d’ANCA et de marqueurs d’ABPA est restée négative. Une patiente a bénéficié de bolus de corticoïdes, en raison d’une obstruction sévère, permettant une levée des atélectasies de 3 lobes. Les biothérapies (anti-IL5, n=4 ; anti-IgE, n=2) n’ont pas modifié les anomalies scanographiques.

Conclusion

Les atélectasies chroniques, en dehors de l’exacerbation, sont rares et n’ont jamais été décrites dans l’asthme sévère à éosinophiles. Elles contribuent à l’altération de la fonction respiratoire. Leur traitement reste à définir, les biothérapies semblant peu efficaces dans cette situation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 15 - N° 1

P. 79 - janvier 2023 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Asthme professionnel aux isocyanates : étude à propos de 21 cas
  • S. Ernez, D. Brahim, N. Mechergui, M. Mersni, H. Ben Said, G. Bahri, I. Youssef, N. Ladhari
| Article suivant Article suivant
  • Effet de l’immunothérapie allergénique aux pollens de graminées sur la qualité de vie des patients allergiques
  • M. Chaâbane, S. Daboussi, S. Mhamdi, N. Guediri, I. Mejri, C. Aichaouia, Z. Moetemri