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Facteurs prédictifs d’une bonne pénétration pulmonaire des antibiotiques : évaluation via le dosage des antibiotiques dans le LBA : l’essai ABBA - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.013 
J. Delomez 1, , A. Henry 2, Y. Bennis 3, D. Basille 1, V. Jounieaux 1, C. Andrejak 1
1 Pneumologie, CHU Amiens-Picardie, Amiens, France 
2 Réanimation cardiothoracique et vasculaire, CHU Amiens-Picardie, Amiens, France 
3 Pharmacologie, CHU Amiens-Picardie, Amiens, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les infections bronchopulmonaires sont fréquentes et à l’origine d’une mortalité importante dans le monde. Les antibiotiques sont très largement utilisés pour leur traitement, avec parfois une évolution défavorable pouvant être liée à une antibiothérapie inadaptée.

Méthodes

Nous avons mené une étude de cohorte prospective au sein du CHU d’Amiens incluant les patients traités par bêtalactamines pour une infection respiratoire basse et qui devaient bénéficier d’une fibroscopie souple. Le dosage de l’antibiotique était réalisé dans le sérum et dans le LBA. L’objectif principal était d’évaluer la pénétration intra-alvéolaire de l’antibiotique à partir des concentrations sériques et dans le LBA, et de déterminer les facteurs prédictifs d’une bonne pénétration intra-alvéolaire.

Résultats

Quatre-vingt-dix patients ont été inclus. La pénétration intra-alvéolaire (ratio entre la concentration dans le film alvéolaire [CFA] et la concentration sérique) moyenne était de 246,25±1126 (valeur médiane 27 [1–8410]). Elle oscillait entre 68±82,87 (16 [1–236]) pour ceftriaxone à 463,47±1924,47 (11 [2–8410]) pour pipéracilline. Aucun des facteurs étudiés n’était prédictif de la pénétration pulmonaire. Le ratio CFA/CMI était utilisé pour étudier l’efficacité de l’antibiothérapie. Il était de 4,85±8,52 tous antibiotiques confondus. Aucun facteur étudié n’était prédictif de l’efficacité de l’antibiothérapie. Aucune corrélation n’était retrouvée entre le taux de pénétration intra-alvéolaire des bêtalactamines et celui des inhibiteurs administrés concomitamment. Pour 13 patients, il n’y avait aucune pénétration de l’inhibiteur.

Conclusion

La pénétration intra-alvéolaire des antibiotiques était très variable d’un patient à l’autre. Aucun facteur étudié n’était prédictif de la pénétration intra-alvéolaire. Il n’est pas possible de prédire la concentration intra-alvéolaire de l’antibiotique à partir du dosage sérique. Il n’y avait pas non plus de facteur prédictif de l’efficacité de l’antibiotique. Au vu de l’extrême variabilité de pénétration des antibiotiques au niveau alvéolaire, le développement du dosage en routine des bêtalactamines dans le LBA pourrait permettre d’adapter l’antibiothérapie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 8-9 - janvier 2023 Retour au numéro
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