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Réhabilitation respiratoire dans la dyspnée chronique en post-COVID : expérience du service de pneumologie de Chartres - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.095 
A. Berraies , C. Sleiman, H. Rabut
 Service de pneumologie, hôpital Louis-Pasteur Le Coudray, Chartres, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Certains patients gardent des séquelles plusieurs mois après une infection pulmonaire à SARS-CoV-2 indépendamment de la sévérité initiale de la maladie. La dyspnée, la fatigue et le retentissement psychologique sont les principaux symptômes rapportés. De plus en plus de données montrent l’intérêt de la réhabilitation respiratoire (RR) dans la dyspnée chronique post-COVID.

Méthodes

Nous rapportons les résultats de la RR en post-COVID à Chartres. Depuis septembre 2020, nous accueillons dans notre unité de RR ambulatoire des patients souffrant de dyspnée persistante en post-COVID pendant 6 semaines à raison de 3 séances hebdomadaires. Nous évaluons leur fonction respiratoire, leurs capacités à l’effort par un test de levers de chaise de 1 minute (TLC1) et une épreuve d’effort cardiorespiratoire (EFX) ainsi qu’une épreuve d’endurance et différents questionnaires.

Résultats

Quarante-six patients ont participé au programme avec un âge moyen de 55 ans (24–79 ans). Le sex-ratio est de 0,39. Parmi ces patients, 65 % ont été hospitalisés (30 patients) dont les 2/3 en réanimation et 28 % ont nécessité la ventilation mécanique. Le délai moyen de la RR était de 7,6 mois (3–24 mois). Treize patients (28 %) ont une restriction avec une CPT moyenne à 64 %. La DLCO était abaissée chez 58 % des patients avec une moyenne de 66 %. Dix-neuf patients (41 %) avaient des anomalies au scanner au moment de la réhabilitation dont 68 % avaient une fibrose. La VO2 moyenne était de 68 % (31–83 %). Un syndrome d’hyperventilation a été retrouvé chez 52 % des patients. L’anxiété et la dépression étaient présentes chez respectivement 74 % et 43 % des patients. Après réhabilitation, l’endurance est multipliée par 3 en moyenne (1,5 et 7,1). Amélioration du TLC1 chez 69 % des patients. L’anxiété s’améliore chez le tiers des patients et la dépression chez la moitié. Le syndrome d’hyperventilation a régressé dans 54 % des cas.

Conclusion

Comme pour les pathologies respiratoires chroniques, la RR permet d’améliorer les capacités à l’effort mais également le syndrome d’hyperventilation et le retentissement psychologique particulièrement importants dans cette pathologie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 94 - janvier 2023 Retour au numéro
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