Les survivants de l’infection SARS-CoV-2 peuvent développer une fibrose pulmonaire post-COVID responsable d’un problème de santé publique dans l’avenir.
Il s’agit d’une étude prospective menée à l’hôpital universitaire Ibn El Jazzar de Kairouan à la consultation externe de pneumologie sur une période de 6 mois allant de 1er janvier 2021 au 30 juin 2021. Les patients inclus dans l’étude sont ceux hospitalisés au service COVID-19 ou au service de réanimation médicale pour une pneumonie à SARS-CoV-2 confirmés par RT-PCR et revus à la consultation externe à 3 mois de l’infection.
Quatre-vingt-sept patients ont été inclus. La population de l’étude était composée de 50,6 % de femmes et 49,4 % d’hommes. L’âge moyen était de 59,19±15,91 ans. Cinquante-deux patients avaient des comorbidités dominées par l’hypertension artérielle (n=31 ; 35,6 %) et le diabète (n=29 ; 33,3 %). Cinquante et un patients (58,6 %) étaient obèses. Vingt patients (23 %) étaient hospitalisés dans le service de réanimation médicale pour des formes critiques de pneumonie à SARS-CoV-2 et les autres patients (n=67 ; 77 %) étaient hospitalisés dans le service COVID-19 pour des formes modérées à sévères de pneumonie à SARS-CoV-2. La fibrose pulmonaire post-COVID était observée chez 23 % des patients et était associée à l’âge avancé (IC95 % : [1,05–1,23] ; p=0,002), l’obésité (IC95 % : [2,2–174,6] ; p=0,008), la présence de condensation alvéolaire (IC95 % : [2,69–79,88] ; p=0,002) et la topographie mixte (IC95 % : [2,09–61,81] ; p=0,005) décrite sur le scanner thoracique initial.
Notre étude avait montré une prévalence relativement élevée de fibrose pulmonaire post-COVID d’où l’intérêt de la recherche des facteurs de risque de survenue de cette complication lors du suivi des patients.
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Publié par Elsevier Masson SAS.