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Profil épidémiologique, clinique et évolutif de l’adénocarcinome primitif pulmonaire - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.258 
T. Bejaoui 1, , A. Kacem 1, J. Ghariani 1, I. Kharrat 1, A. Maatallah 1, R. Ben Jazia 1, J. Ayachi 2, D. Chebil 3
1 Service de pneumologie, hôpital Ibn-Jazzar, Kairouan, Tunisie 
2 Service de réanimation médicale, hôpital Ibn-Jazzar, Kairouan, Tunisie 
3 Service de médecine préventive et communautaire, hôpital Ibn-Jazzar, Kairouan, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’adénocarcinome représente le type histologique le plus fréquent parmi les cancers bronchopulmonaires. Ses caractéristiques épidémiologiques, cliniques et pronostiques ne cessent d’évoluer avec le changement de la manufacture de tabac et l’avènement de nouvelles thérapeutiques.

Méthodes

Étude rétrospective descriptive colligeant les dossiers de 90 patients diagnostiqués porteurs d’adénocarcinome primitif pulmonaire au service de pneumologie de l’hôpital IBN Jazzar Kairouan durant la période s’étalant entre 2012 et 2021.

Résultats

L’âge moyen de notre population était de 63 ans. Seules 8 femmes ont été diagnostiquées d’adénocarcinome du poumon sur la période d’étude. La proportion des sujets tabagiques était de 87 % avec une consommation moyenne de 65 PA et seuls 13,3 % de la population étaient consommateurs de narguilé. La proportion des sujets ayant des antécédents de néoplasie dans la famille était de 13,5 %. Le mode de révélation le plus fréquent était la survenue de symptômes respiratoires, et ce, dans 82,23 % des cas avec un délai moyen de consultation après apparition des symptômes de 3,68 mois ± 2,92. Les signes fonctionnels les plus fréquemment rapportés par les patients étaient la toux (45,6 %), suivie par l’altération de l’état général (40 %), puis par la douleur thoracique (36,7 %). Le score de performance de l’OMS était supérieur ou égal à 2 dans 25,6 %. À la radiographie thoracique de face, l’image la plus fréquemment retrouvée était une opacité intraparenchymateuse mal limitée sans composante médiastinale, et ce, dans 50 % des cas. Une fibroscopie bronchique a été faite chez 71 % des patients, a montré des anomalies dans 90 % des cas et a apporté la preuve histologique dans 52,2 % des cas. À la classification TNM 8e édition, le stade le plus fréquemment retrouvé était le stade IV, et ce, dans 67,8 % des cas suivis par le stade III dans 21 % des cas. Les métastases les plus fréquentes étaient les métastases pulmonaires controlatérales (20 %) suivies par les métastases osseuses (17 %) et hépatiques (17 %). Le taux de mortalité chez notre population était de 85,6 % avec une survie globale médiane (estimée de la date du début de traitement jusqu’à la date du décès) de 8,7 mois.

Conclusion

Notre étude met en évidence l’incidence prédominante chez les sujets de sexe masculin et tabagiques de l’adénocarcinome du poumon malgré la constante augmentation de nouveaux diagnostiqués chez les femmes ces dernières années, ainsi que le diagnostic souvent à des stades avancés. Les résultats soulignant la faible survie globale malgré les avancées thérapeutiques mettent en évidence l’importance d’un diagnostic et d’une prise en charge précoces.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 133 - janvier 2024 Retour au numéro
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