Apport du TEP-scan dans la prise en charge du cancer bronchopulmonaire - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Depuis son apparition, la tomographie par émission de positons couplée à la tomodensitométrie (TEP/TDM) a apporté d’immenses progrès dans l’évaluation des cancers bronchopulmonaires.
Méthodes |
Il s’agit, dans notre travail, d’une étude transversale descriptive incluant 65 patients colligés au Service de pneumologie de l’Hôpital 20 Août de Casablanca durant une période de 2 ans et demi (du 1er janvier 2021 au 1er juin 2023).
Résultats |
La moyenne d’âge était de 64,96 avec un écart type σ = 7 et des extrêmes de 45 à 82 ans. Nous avons noté une prédominance masculine, 91 % étaient des hommes, soit un sexe-ratio de 9,66. Dans notre série, 82,8 % des patients étaient tabagiques chroniques et parmi les non-fumeurs 3,12 % étaient exposés au tabagisme passif. Nous avons noté 4 cas d’exposition professionnelle : une exposition à l’amiante, à la fumée de bois (2 cas) et une à la silice. Au total, 14,6 % des patients avaient été traités pour tuberculose pulmonaire, 4,8 % étaient diabétiques de type 2, 16 % étaient hypertendus, 1 patient avait un frère décédé d’un cancer pulmonaire. Le délai de consultation moyen était de 4,3 mois après apparition de signes révélateurs faits principalement de douleur thoracique (45 %), d’hémoptysie (42 %). Le PS était de 0 dans 74 % des cas, et l’examen clinique était normal dans 79,6 % des cas, un syndrome d’épanchement liquidien et un syndrome cave supérieur étaient retrouvés dans respectivement 4,6 % et 3,1 % des cas. Une TDM thoracique a été faite dans tous les cas révélant une prédominance de la localisation lobaire supérieur gauche (35,9 %), la taille moyenne était de 5cm, 57 % étaient N0, et N3 dans 21,8 % des cas. Un bilan d’extension minimal fait de TDM/IRM cérébrale et échographie abdominale a révélé que 28 % des processus étaient métastatiques. Toutes les tumeurs pulmonaires primitives objectivées au scanner diagnostique ont été retrouvées hyperfixantes au PET-TDM sauf un cas ; de nouvelles lésions tumorales pulmonaires ont été diagnostiquées par FDG chez 9 patients (18,3 %). Le TEP-scan avait permis de faire un up staging dans 21,8 % des cas, un down staging dans 9,3 % des cas, le stade était inchangé dans 68,9 % des cas. En faveur d’un up staging, sur 14 patients, 8 ont présenté des foyers ganglionnaires supplémentaires, non visualisés au scanner initial, au niveau des territoires N2 ou N3, et 6 patients ont présenté des localisations à distance. En plus, chez les 8 patients avec foyers ganglionnaires supplémentaires, 4 avaient des métastases à distance. Le traitement le plus proposé était la RCC (22 %), 14 % des processus avaient été opérés.
Conclusion |
La tomographie à émission de positons s’est imposée dans le diagnostic et le bilan d́extension du cancer bronchopulmonaire en raison de sa sensibilité dans la détection et la caractérisation des tissus néoplasiques, permettant ainsi une exactitude plus grande dans la détermination du stade du cancer bronchopulmonaire.
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Vol 16 - N° 1
P. 138 - janvier 2024 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?