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Embolie pulmonaire chez les patients atteints de et cancer bronchopulmonaire : quelles particularités ? - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.273 
S. Kalboussi , C. Habouria, N. Belloumi, I. Bechouch, T. Cherif, H. Abid, F. Chermiti, S. Fenniche
 Pavillon 4, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

En raison de son polymorphisme clinique, le diagnostic de l’embolie pulmonaire (EP) est souvent difficile. Cela est encore plus complexe pour les patients atteints de cancer bronchopulmonaire (CBP), car les symptômes cliniques sont souvent confondus avec ceux de la maladie cancéreuse elle-même. Le but de notre étude est d’étudier les particularités cliniques et paracliniques de l’EP chez les patients atteints de CBP.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective comparative incluant 78 patients ayant présenté une EP pulmonaire confirmée par une angio-TDM thoracique et ayant été hospitalisés au pavillon 4 de l’hôpital Abderrahmen Mami durant la période allant de janvier 2016 à août 2023. Nous avons comparé 2 groupes : un groupe (G1) suivi pour un CBP confirmé et ayant développé une EP (n=29) à un groupe (G2) ayant une pathologie pulmonaire en dehors du CBP (n=49).

Résultats

Tous les patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen et le degré de l’intoxication tabagique étaient comparables entre les 2 groupes. Pour le G1, l’adénocarcinome (51,7 %) était le type histologique le plus fréquent avec un stade IV TNM dans 68 % des cas. L’EP était de découverte fortuite dans 34 % des cas dans le G1 vs 6 % dans le G2 (p=0,03). Dans les autres cas, l’hémoptysie et la dyspnée étaient les signes cliniques prédominants dans les 2 groupes sans différence significative (p=0,3 ; p=0,6, respectivement). Sur le plan gazométrique, la présence d’une insuffisance respiratoire aiguë et l’effet shunt étaient notés de façon comparable entre les 2 groupes (p=1 ; p=0,58). La tachycardie sinusale à l’ECG était significativement associée à l’embolie pulmonaire néoplasique décrite respectivement dans 69 % G1 vs 40 % G2 (p=0,04). Sur le plan scanographique, les atteintes proximale et bilatérale étaient plus fréquentes dans le G1 sans différence significative (p=0,084 ; p=1, respectivement). La découverte concomitante d’une thrombose veineuse profonde était significativement plus associée à la présence d’un CBP associé (17,2 % G1 vs 2,2 % G2 ; p=0,026).

Conclusion

L’EP de découverte fortuite est une situation particulièrement fréquente sur un terrain de CBP. L’absence d’éléments cliniques ou paracliniques caractéristiques dans un contexte de néoplasie doit inciter à la pratique d’un angioscanner thoracique devant toute suspicion d’EP.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 139 - janvier 2024 Retour au numéro
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  • S. Kalboussi, C. Habouria, N. Belloumi, I. Bechouch, T. Cherif, H. Abid, F. Chermiti, S. Fenniche
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