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Les facteurs de risque de rechute de la sarcoïdose - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.320 
M. Aharmim , K. Marc, M. Soualhi, R. Zahraoui, J.E. Bourkadi
 Service de pneumologie, hôpital Moulay-Youssef, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La sarcoïdose est une maladie multisystémique caractérisée par la formation de granulomes sans nécrose caséeuse. Les poumons et les ganglions lymphatiques intrathoraciques sont des sites d’atteinte classiques ; cependant, elle peut affecter n’importe quel site dans le corps. L’évolution clinique est extrêmement variable et les caractéristiques d’imagerie sont diverses et dépendent du site affecté, du degré d’inflammation et du traitement reçu par le patient. L’objectif de notre étude est de décrire les facteurs de risque de rechute de la sarcoïdose dans la population marocaine dans un but d’améliorer la prise en charge des patients.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique de type cohorte, à visée analytique, réalisée au sein du service de pneumologie de l’hôpital Moulay Youssef de Rabat, étalée sur une période de 7 ans, allant de janvier 2014 jusqu’au décembre 2021 et intéressant 110 patients.

Résultats

Nos malades ont été divisés en 2 lots : 92 patients ayant présenté un seul épisode de sarcoïdose et 18 patients ayant présenté une rechute ou plus. Quatorze patients ont présenté une seule rechute, 3 patients deux rechutes et un patient trois rechutes. Le lot des patients non rechutant sera nommé Lot NR et celui des rechutants sera nommé Lot R. L’âge moyen était de 48,3±11,4 avec des extrêmes allant de 20 à 72 ans. Une nette prédominance féminine a été notée avec un sexe-ratio 1 homme pour 4,8 femmes. Dans le Lot NR, 65 % des patients présentaient une dyspnée, 52 % de toux, 17 % de douleurs thoraciques, 5 % d’hémoptysie et 2 % d’oppression thoracique. Dans le Lot R, 50 % des patients souffraient de dyspnée, 22 % de toux, 6 % d’oppression thoracique et aucun malade ne souffrait de douleur thoracique ni d’hémoptysie. Au total, 83 % des patients du Lot R ont reçu la corticothérapie pour leur maladie ; en revanche, seuls 32 % des patients n’ayant pas rechuté ont reçu ce traitement. Onze pour cent des malades du Lot R ont pris les antipaludéens de synthèse à raison de 400mg/jr (hydroxychloroquine). Neuf pour cent des patients du Lot R ont reçu un traitement immunosuppresseur (méthotrexate). Aucun cas de décès n’a été noté dans la totalité de l’étude. Quarante-trois pour cent des cas du lot NR sont perdus de vue, en contrepartie 17 % des cas du Lot R le sont.

Conclusion

La sarcoïdose est une maladie rare et généralement bénigne, mais pour certains malades dont l’évolution est marquée par la rechute, elle peut devenir grave et invalidante. Notre étude a réussi à identifier certains facteurs prédictifs de la rechute de la sarcoïdose : l’âge, la présence de l’asthénie lors de la présentation initiale de la maladie, la forte activité de la maladie sur le plan clinique ou paraclinique et le traitement initial par la corticothérapie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Sarcoïdose, Rechute, Corticothérapie, Prise en charge


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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 160 - janvier 2024 Retour au numéro
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