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Facteurs prédictifs d’une mauvaise évolution clinique à un an au cours de la sarcoïdose - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.326 
I. Moussa , S. Ben Sassi, H. Mrassi, M. Friha, S. Trimech, I. Sahnoun, L. Douik El Gharbi
 Service de pneumologie D, faculté de médecine de Tunis, université Tunis El Manar, hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’évolution de la sarcoïdose peut se faire soit vers la disparition des symptômes, soit vers leur aggravation, ce qui peut avoir un impact sur la qualité de vie des patients. Le but de notre étude est de déterminer les facteurs pronostiques de l’évolution clinique à 1 an dans la sarcoïdose.

Méthodes

Étude rétrospective incluant 70 patients suivis pour sarcoïdose, confirmée histologiquement, au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana de 2005 à 2022. Quarante-huit (68,6 %) patients ont été évalués cliniquement 1 an après le diagnostic. Ces patients ont été répartis en deux groupes : groupe 1 (G1) incluant 44 (62,9 %) patients présentant une amélioration ou une stabilité clinique et groupe 2 (G2) incluant 4 patients (5,7 %) présentant une aggravation clinique.

Résultats

L’âge moyen de tous les patients était de 54 ans avec une prédominance féminine (genre-ratio=23). Pas de corrélation entre le sexe (G1 : 42 femmes (95,5 %) vs G2 : 4 femmes (100 %), p=1), l’âge (G1 : 50 ± 11 ans vs G2 : 58 ± 4 ans, p=0,207) et l’exposition tabagique (G1 : 15 (34,1 %) vs G2 : 0 (0 %), p=0,29) et l’évolution clinique à 1 an. Les antécédents de tuberculose pulmonaire constituent un facteur de mauvais pronostic d’évolution clinique à 1 an (G1 : 2 (4,5 %) vs G2 : 3 (75 %), p=0,002). Cliniquement, un hippocratisme digital été plus noté chez les patients de G2 (G1 : 1 (2,3 %) vs G2 : 2 (50 %), p=0,01). Les lésions de rayon de miel étaient plus fréquentes chez les patients qui ont présenté une aggravation clinique à 1 an (G1 : 3 (7 %) vs G2 : 2 (50 %), p=0,05). Les stades de la sarcoïdose n’influencent pas l’évolution clinique à 1 an. Sur le plan fonctionnel, un VEMS bas était statistiquement plus associé à une aggravation des symptômes à 1 an (G1 : 81 ± 18 % vs G2 : 60 ± 15 %, p=0,03). Chez les patients qui présentaient une corticodépendance, l’aggravation clinique à 1 an été plus notée (G1 : 8 (18,2 %) vs G2 : 3 (75 %), p=0,033).

Conclusion

Les antécédents de tuberculose pulmonaire, les signes radiologiques, et les paramètres spirométriques constituent des facteurs prédictifs de mauvaise évolution clinique à 1 an au cours de la sarcoïdose.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 162 - janvier 2024 Retour au numéro
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