La relation entre le niveau de stress et la fonction pulmonaire chez les patients atteints d’une pathologie respiratoire chronique - 09/01/24

Les pathologies respiratoires chroniques représentent un fardeau significatif pour la santé publique, et leur gestion efficace est d’une importance capitale. Au-delà des aspects physiologiques, des facteurs psychologiques, en particulier le stress, suscitent de plus en plus d’attention en tant que modulateurs potentiels de la progression de ces affections.

L’objectif de cette étude est d’étudier la relation entre le niveau de stress et la fonction pulmonaire chez les patients atteints de pathologies respiratoires chroniques.

Il s’agit d’une étude transversale colligeant 73 patients suivis pour des pathologies respiratoires chroniques et ayant été adressés au service d’explorations fonctionnelles respiratoires de l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana (janvier–août 2023). Chez toute la population d’étude, la fonction respiratoire a été évaluée par spirométrie en mesurant le VEMS, la CVF et le DEP et le niveau de stress a été évalué par le questionnaire Perceived Stress Scale (PSS).

L’âge moyen était de 48,49±19,88 ans avec une prédominance féminine (54,8 % des 73 sujets). Sur l’ensemble de l’échantillon, 36,2 % des patients étaient suivis pour un asthme, 20,3 % pour une BPCO et 14,5 % pour un SAOS. Les profils spirométriques étaient répartis comme suit: 56,5 % avaient une spirométrie normale, 33,3 % avaient un trouble ventilatoire obstructif et 10,1 % avaient un trouble ventilatoire restrictif probable. Les moyennes du VEMS (%), de la CVF (%) et du DEP (%) étaient respectivement de 80,29±33,25, 86,66±31,49 et 78,59±27,47. Le score PSS moyen était de 27,57±7,77. Selon le PSS, 20,3 % des patients géraient leur stress et 57,6 % ne géraient pas leur stress. Par ailleurs, aucune corrélation significative n’a été retrouvée entre le niveau de stress et les paramètres spirométriques.

Devant l’absence de corrélation entre le score PSS et les paramètres spirométriques chez les patients atteints d’une pathologie respiratoire chronique, nous concluons que le niveau de stress ne présente pas d’impact sur la fonction respiratoire chez ces patients.