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Efficacité et tolérance en vie réelle du sotorasib en comparaison au docétaxel dans le traitement des carcinomes bronchiques non à petites cellules métastatiques avec mutation KRASG12C - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.562 
M. Muchembled 1, , C. Gauvain 1, F. Escande 2, J.-Y. Tavernier 3, T. Saelens 4, A. Ampère 5, A. Henni 6, C. Chuffart 7, L. Thirard 8, E. Dansin 9, E. Wasielewski 1, V. Leroy 10, A. Cortot 1
1 Service de pneumologie et oncologie thoracique, CHU de Lille, université de Lille, Lille, France 
2 Département de biochimie et de biologie moléculaire, centre de biologie pathologie Pierre-Marie-Degand, Lille, France 
3 Service de pneumologie, CH de Douai, Douai, France 
4 Service de pneumologie, CH d’Arras, Arras, France 
5 Service de pneumologie, CH de Béthune, Béthune, France 
6 Centre de radiothérapie, ICHF, centre Marie-Curie, Arras, France 
7 Service de pneumologie, CH Roubaix, Roubaix, France 
8 Service de pneumologie, CH Tourcoing, Tourcoing, France 
9 Service d’oncologie thoracique, centre Oscar-Lambret Lille, Lille, France 
10 Service de pneumologie, clinique Teissier, Valenciennes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les mutations KRASG12C sont retrouvées dans 13 % des CBNPC [1]. Le sotorasib (AMG 510) a montré une amélioration de la survie sans progression et de la tolérance par rapport au docétaxel dans l’essai de phase III Codebreak 200, mais les données en vie réelle sur cette thérapie ciblée sont limitées [2].

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique entre 2015 et 2022 incluant tous les patients atteints d’un CBNPC métastatique avec mutation KRASG12C traités par docétaxel ou sotorasib après échec d’une première ligne de traitement. Les patients ayant reçu du docétaxel auparavant étaient exclus. L’objectif principal était d’évaluer l’efficacité en utilisant la survie globale comme critère principal. Les critères secondaires étaient la survie sans progression et la toxicité.

Résultats

Nous avons inclus 60 patients, 23 dans le groupe sotorasib et 37 dans le groupe docétaxel. L’âge médian était de 61ans, 30 % des patients avaient un état général altéré ECOG PS supérieur ou égal à 2, 53 % étaient porteurs de métastases cérébrales. 52 % des patients recevaient le sotorasib ou le docétaxel en 2ème ligne ou plus. La médiane de survie globale était de 8,8 mois (IC95 % [4,7 ; NA]) dans le groupe sotorasib et de 6,7 mois (IC95 % [5,4 ; 13]) dans le groupe docétaxel avec HR=0,73 (IC95 % [0,38 ; 1,51], p=0,4) en analyse ajustée sur l’âge et le statut OMS. La médiane de survie sans progression était de 4,7 mois (IC95 % [2,2 ; NR]) et 3,2 mois (IC95 % [2,4 ; 5,1]) respectivement, avec HR=0,54 (IC95 % [0,29 ; 1], p=0,05) après ajustement. Le bénéfice en faveur du sotorasib semblait plus marqué chez les patients porteurs de métastases cérébrales mais moindre chez les patients PS supérieur ou égal à 2. Dans le groupe sotorasib, 15 patients (65,2 %) ont présenté des effets indésirables, majoritairement de grade 3 ou 4 (52,2 %), contre 32 patients (86,5 %) dans le groupe docétaxel. L’événement indésirable le plus fréquent tous grades confondus était la diarrhée dans le groupe sotorasib (60,9 %) et l’asthénie dans le groupe docétaxel (32,4 %). 7 patients (30,4 %) ont présenté une cytolyse hépatique de grade 3 ou 4 dans le groupe sotorasib.

Conclusion

Dans cette étude en vie réelle, le sotorasib a montré une amélioration de la survie sans progression par rapport au docétaxel et un meilleur profil de sécurité. Ces résultats confirment la place du sotorasib comme traitement de choix après l’échec de la chimiothérapie à base de platine et de l’immunothérapie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 271-272 - janvier 2024 Retour au numéro
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