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Efficacité du Pembrolizumab chez des octogénaires traités en première ligne pour un cancer du poumon non à petites cellules, métastatique, PD-L1 ≥ 50%, (étude ESCKEYP–GFPC 05-2018) - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.103 
R. Corre 1, , C. Decroisette 2, J.B. Auliac 3, L. Falchero 4, H. Curcio 5, K. Amrane 6, M. Perol 2, S. Hominal 7, S. Vieillot 8, E. Huchot 9, P. Fournel 10, M. Bernardi 11, R. Veillon 12, H. Doubre 13, S. Bota 14, G. Le Garff 15, G. Justeau 16, O. Bylicki 17, M. Roa 18, L. Greillier 19, R. Descourt 20
1 Pneumologie, Centre Hospitalier de Cornouaille, Quimper, France 
2 Oncologie, Centre Léon Bérard, Lyon, France 
3 Pneumologie, Centre Hospitalier Intercommunal, Créteil, France 
4 Pneumologie, Hôpital Nord-Ouest, Villefranche sur Saône, France 
5 Oncologie, Centre François Baclesse, Caen, France 
6 Oncologie, Centre Hospitalier des Pays de Morlaix, Morlaix, France 
7 Pneumologie, Centre Hospitalier Annecy Genevois, Pringy, France 
8 Oncologie, Centre Catalan d’Oncologie, Perpignan, France 
9 Pneumologie, CHU de la Réunion, Saint-Pierre, France 
10 Pneumologie et Oncologie, CHU Hôpital Nord, Saint-Priest en Jarez, France 
11 Maladies Respiratoires, Centre Hospitalier du Pays d’Aix, Aix en Provence, France 
12 Pneumologie, Hôpital Haut Lévèque, Pessac, France 
13 Pneumologie, Hôpital Foch, Paris, France 
14 Pneumologie, Hôptial Charles Nicolle, Rouen, France 
15 Pneumologie, Centre Hospitalier de Saint-Brieuc, Saint-Brieuc, France 
16 Pneumologie, CHU Angers, Angers, France 
17 Pneumologie, Hôpital d’Instruction des Armées Sainte-Anne, Toulon, France 
18 Pneumologie, CHI Fréjus-Saint-Raphaël, Fréjus, France 
19 Oncologie, Hopital Nord APHM Multidisciplinaire et Innovations Thérapeutiques, Marseille, France 
20 Oncologie, CHRU Morvan Institut de Cancérologie et d’Hématologie Oncologie Thoracique, Brest, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le pembrolizumab en monothérapie est un standard de traitement de première ligne des patients PS 0-1 porteurs d’un cancer bronchique non à petites cellules métastatique (CBNPCm), PDL150%. Quelle efficacité peut-on en attendre chez des octogénaires en conditions de « vraie vie » ?

Méthodes

Etude rétrospective, multicentrique ayant inclus consécutivement tous les patients CBNPCm PDL150%, traités en première ligne par pembrolizumab monothérapie entre mai 2017 et novembre 2019. Nous rapportons les données concernant les patients âgés de 80 ans et plus au moment de l’instauration du traitement. Les données sont recueillies à partir des dossiers médicaux, avec une évaluation locale de la réponse et de la survie sans progression (SSP). La survie globale (SG) est calculée à partir du début du pembrolizumab par la méthode de Kaplan-Meier. Les résultats sont comparés avec le reste de la population de l’étude (RPE).

Résultats

Parmi les 844 patients inclus, 73 (8,4%) étaient âgés de 80 ans et plus (âge médian 82 ans), hommes: 74,0%, PS2: 23,3%, perte de poids5%: 26%, PD-L1 50-75%/75%: 45,2%/46,6%. Comparativement au RPE, chez les octogénaires, la proportion de non-fumeurs était plus élevée (17,4% vs 5,6%, p=0,0002), la proportion d’adénocarcinomes était plus faible (57,5% vs 70,8%, p=0,0217). Après un suivi en médiane de 45,7 mois (IC 95: 43,0–49,1), la médiane (m) de SG chez les octogénaires était de 12,0 mois (IC95%: 7,7–16,2) vs 23,9 mois (IC95%: 19,5–27,4) pour le RPE, p=0,0002; la médiane de SSP était de 5,0 mois (IC 95%: 2,8–9,2) vs 8,3 mois (IC 95%: 7,2–9,8), p=0,0395); le taux de réponse objective de 38% (IC 95%: 27–50) vs 48% (IC 95%: 42-49), respectivement. Chez les octogénaires hommes (n=54), la mSG était de 11,5 mois (IC95%: 5,5–16,7) vs 12,8 mois (IC95%: 5,5–16,7) chez les femmes (n=19), p=0,1341.

Conclusion

Dans cette large cohorte multicentrique, l’efficacité du pembrolizumab en termes de SG, SSP et taux de réponse objective en première ligne de traitement de CBNPC PDL150% est inférieure chez les octogénaires comparativement à celle obtenue chez les patients plus jeunes. La plus forte proportion, chez les octogénaires, de non-fumeurs et d’histologies non-adénocarcinomateuses, et une proportion non négligeable de PS 2 (23%), peuvent expliquer cette différence d’efficacité, tout au moins en partie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 63-64 - janvier 2024 Retour au numéro
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