S'abonner

Corticorésistance de l’inflammation bronchique dans un modèle murin d’asthme allergique à l’allergène de chien - 20/03/24

Doi : 10.1016/j.rmr.2024.01.009 
V. Margelidon-Cozzolino 1, , J. Balsamelli 1, S. Ait-Yahia 1, A. Tsicopoulos 1, C. Chenivesse 1, 2, P. Nadaï (de) 1
1 Université de Lille, CNRS, Inserm, CHU de Lille, Institut Pasteur de Lille, unité Inserm U1019, UMR9017, Centre d’infection et d’immunité de Lille (CIIL), 59000 Lille, France 
2 Clinical Research Initiative In Severe Asthma: a Lever for Innovation & Science (CRISALIS), F-CRIN network, Inserm US015, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Dans un précédent travail, nous avons établi un modèle murin original d’asthme chronique induit par les allergènes de chien. L’inflammation pulmonaire induite est principalement neutrophilique, avec une réponse de type Th17, mimant un asthme non T2. L’objectif de ce travail était de déterminer si ce modèle présentait ou non des caractéristiques d’asthme sévère en étudiant sa résistance aux corticoïdes.

Méthodes

Des souris C57BL/6J femelles ont été sensibilisées à l’allergène de chien ou à une solution tampon phosphate buffer saline (PBS) puis réexposées de manière répétée (provocation) sur un total de 5 semaines. Durant la dernière semaine de provocation, les souris ont été traitées par des injections intrapéritonéales de dexaméthasone (1mg.kg−1) ou de PBS. Vingt-quatre heures après la dernière administration, les paramètres de l’asthme ont été mesurés.

Résultats

Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les souris traitées à la dexaméthasone et les souris du groupe contrôle positif sur le plan de l’hyperréactivité bronchique, évaluée en réponse à des doses croissantes de méthacholine. À l’inverse, l’administration de dexaméthasone diminuait de façon significative le nombre de cellules totales (116 922 vs 259 264, p<0,0001) et le nombre de neutrophiles (49 022 vs 128 346, p<0,0001) dans le lavage bronchoalvéolaire, mais ces deux paramètres restaient significativement plus élevés que ceux des souris du groupe contrôle négatif (respectivement, 18 814 et 334, p=0,003 et p=0,01). L’expression des Interleukines-13 et IL-17 n’était pas modifiée par l’administration de dexaméthasone en comparaison au groupe contrôle positif.

Conclusion

Bien que certaines caractéristiques de ce modèle d’asthme allergique à l’allergène de chien sont améliorées par l’administration de corticoïdes, nous avons retrouvé une inflammation pulmonaire neutrophilique et Th17 persistante, ce qui suggère une résistance à la corticothérapie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 41 - N° 3

P. 185 - mars 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Impact de l’activation de la GTPase Rac dans la maturation et les fonctions de l’éosinophile dans l’asthme sévère
  • B. Hugo, E. Coralie, R. Morgane, B. François-Xavier, L. Gervaise, H. Dorian, S. Vincent
| Article suivant Article suivant
  • Randomized clinical trial: Impact of Bactecal® on asthma control and inflammation
  • C. Moermans, S. Graff, L. Medard, H. Nekoee, A.-F. Donneau, M.S. Njock, C. Kempeneers, N. Bricmont, R. Bonhiver, S. Gerday, N. Nasir, C. Poulet, M. Henket, V. Paulus, F. Guissard, F. Schleich, R. Louis

Déjà abonné à cette revue ?