Diagnostic des pneumopathies interstitielles diffuses liées aux connectivites : approche multidisciplinaire - 12/01/25
, M. Abdallah 2, M. Mjid 3, N. Mehiri 1, B. Louzir 1Résumé |
Introduction |
Le diagnostic des pneumopathies interstitielles diffuses (PID) liées aux connectivites (PID-CT) nécessite un raisonnement méthodique et exhaustif ainsi qu’une évaluation par un groupe d’experts lors d’une discussion multidisciplinaire (DMD).
But |
Décrire les données cliniques et paracliniques des dossiers de PID-CT issues d’une DMD.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, des dossiers de PID discutés lors des réunions bimensuelles de DMD du service de pneumologie CHU Mongi Slim La Marsa, entre mars 2021 et juin 2024, provenant des plusieurs services de pneumologie du grand Tunis, et de certains pneumologues libéraux. Les réunions étaient composées de pneumologues, radiologue, interniste, chirurgien thoracique, anatomopathologiste, tous experts en PID. Nous avons analysé les données cliniques, biologiques, et radiologiques des dossiers correspondant à une PID-CT.
Résultats |
Parmi 302 dossiers discutés lors de 89 réunions de DMD, 105 dossiers de PID-CT ont été étudiés. L’âge moyen des patients était de 64,9 ans±9,14 avec un sex-ratio H/F de 0,54 et une prévalence de tabagisme de 40,5 %. Quatorze (13,3 %) patients étaient déjà suivis pour une connectivite avant le diagnostic de PID, et chez 91 (86,7 %) patients, une connectivite a été diagnostiquée après une PID inaugurale. Les étiologies des PID-CT étaient : une polyarthrite rhumatoïde (n=46), un syndrome de Sjögren (n=30), un syndrome des antisynthétases (n=18), une sclérodermie systémique (n=5), une connectivite mixte (n=4) et lupus érythémateux systémique (n=2). Le diagnostic a été retenu d’emblée dans 76,3 % et des investigations complémentaires ont été demandées dans 23,8 % cas. Le bilan immunologique était positif chez tous les patients. L’aspect radiologique le plus retrouvé était: une pneumopathie interstitielle non spécifique dans 41,9 % des cas, une pneumopathie interstitielle commune dans 16,1 % des cas. Au bilan de retentissement, 77,1 % des patients avaient une moyenne de CVF à 2399mL (71,7 %) et une moyenne de DLCO à 46,7 %. La DMD a statué sur une décision thérapeutique dans 38 % des cas. Il s’agissait d’une corticothérapie systémique dans 19 % des cas, azathioprine (7,6 %) et cyclophosphamide (9,5 %).
Conclusion |
La diversité des PID-CT impose une approche multidisciplinaire afin de valider les hypothèses diagnostiques et de déterminer la meilleure stratégie thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 17 - N° 1
P. 165 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


